La rentrée scolaire se rapproche et il ne reste plus que quelques jours aux familles pour faire le plein de fournitures.
Afin d’éviter de renouveler tout son trousseau à chaque rentrée, certaines opteront pour les outils « incassables » proposés par les fabricants.
Sont-ils vraiment indestructibles ? TF1 a enquêté.
Suivez la couverture complète
LE WE 20H
Chaque rentrée scolaire, Céline est immanquablement contrainte d’acheter une nouvelle règle. « Ça se casse, ça se raye, ça s’efface, les graduations », regrette-t-elle dans le reportage TF1 en tête de cet article. Mais cette année, cette mère de famille a bon espoir. Dans le rayon où elle se rend, la majorité des rapporteurs, équerres ou doubles décimètres affichent fièrement leur solidité. Instrument de géométrie incassable, mine de crayon ultrarésistante ou couverture de cahier indéchirable, l’argument omniprésent cette année s’applique à toutes les fournitures.
Des produits plus chers
Cette résistance a pourtant un prix. En moyenne, les produits présentés avec cet argument coûtent plus cher. Un cahier à la couverture indéchirable se vend 30 % de plus que son équivalent classique en carton. Pour un kit de géométrie incassable, le prix va du simple au double. « On s’y retrouve sur la durée », met néanmoins en avant Adrien Peyroles, directeur d’un magasin de papeterie. « Oui, au passage en caisse, ça va être quelques centimes plus chers, mais si ça tient toute l’année, voire toute la scolarité, on fait des économies. »
Des produits développés pour mieux résister
Alors comment ces produits font-ils pour être incassables ? Pour le savoir, TF1 s’est rendu près d’Annecy, en Haute-Savoie, dans un laboratoire de recherche de l’un des leaders des fournitures scolaires en France. Encre, gomme, ou plastique, chaque année, de nouveaux assemblages de matières sont testés pour trouver la meilleure formule possible. Cette année, c’est par exemple un crayon de couleur qui a été développé, essentiellement composé de mine. « Avec une longévité 10 fois supérieure à des crayons classiques, le crayon permet au consommateur de ne pas avoir à racheter des crayons de couleur d’une année sur l’autre », souligne Julie Béani, directrice marketing du groupe.
Plus de trois ans de recherches, et une centaine de prototypes ont été nécessaires pour obtenir l’objet. Une fois moulé, le crayon est envoyé au contrôle qualité. Toutes les fournitures y sont mises à l’épreuve avant d’être commercialisées. C’est notamment à cet endroit qu’est testée la résistance de l’équerre dite « incassable » de la marque. Un résultat obtenu grâce, selon le fabricant, à un renforcement de la structure de l’objet et au développement d’un nouveau matériel secret, permettant de lui donner un aspect souple. Grâce à lui, l’équerre peut être tordue, elle ne se cassera pas.
Mais le véritable test reste encore celui que font passer les utilisateurs de ces fournitures scolaires. Avec l’aide de sept spécialistes de 6 à 12 ans, TF1 a vérifié la solidité des produits. S’ils ont plutôt bien résisté, nombre d’entre eux ont fini par céder dans ces conditions extrêmes. « Incassable, je ne suis pas sûre que ça existe, à moins d’avoir des fournitures en métal, mais ça, les profs n’aiment parce que ça fait trop de bruits », résumé Aurélie Lejeune, parent d’élève. Et puis incassables ou non, encore faut-il ne pas perdre ces outils.