Les postes d’enseignants non pourvus sont l’un des sujets sensibles de la rentrée en raison de la pénurie de professeurs.
La ministre de l’Éducation nationale démissionnaire a déclaré ce lundi sur France Inter qu’il y avait des professeurs présents dans la majorité des classes.
Nicole Belloubet estime que le recrutement devra être « la priorité des priorités du prochain ministre ».
Suivez la couverture complète
Rentrée scolaire 2024
Il y a des professeurs devant les classes « dans l’immense majorité des situations » pour la rentrée scolaire. Malgré les difficultés de recrutement d’enseignants, Nicole Belloubet s’est voulue rassurante ce lundi sur France Inter. « Nous faisons vraiment tout pour qu’il y ait un professeur devant chaque classe. Et très honnêtement, il y a énormément de situations qui sont complètement résolues », a déclaré la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale.
« Je n’exclus pas qu’ici et là, il y ait quelques professeurs absents » soit « parce qu’un professeur est malade depuis hier, soit parce que nous avons eu, sur des disciplines très techniques, une difficulté à recruter », a-t-elle tempéré. « Mais dans l’immense majorité des situations, les professeurs sont là et c’est heureux. »
La pénurie de professeurs, un sujet sensible
Les postes d’enseignants non pourvus sont l’un des sujets sensibles de la rentrée en raison de la pénurie de professeurs. La crise d’attractivité du métier enseignant perdure, avec plus de 3000 postes non pourvus aux concours enseignants du public et du privé cette année. « Depuis, nous avons travaillé et nous avons recruté, parfois depuis le 1ᵉʳ juin, des personnels contractuels qui ont suivi pour certains d’entre eux une formation qui leur permet d’être aujourd’hui armés devant les classes », a assuré la ministre.
Pour Nicole Belloubet, le recrutement et le renforcement de l’attractivité du métier d’enseignant devront être « la priorité des priorités du prochain ministre de l’Éducation nationale ». Interrogée pour savoir si elle était candidate à rester à son poste dans un nouveau gouvernement, elle a estimé que l’Éducation nationale avait « besoin de stabilité », « de temps long » et « d’une implication forte ». « Moi ou un autre ou une autre », a-t-elle poursuivi.
Également interrogée sur le profil souhaité pour le prochain Premier ministre, elle a estimé qu’il lui « semblait qu’à l’aune des résultats des législatives, il était important d’avoir quelqu’un qui puisse rassembler autour de l’arc républicain » et que « quelqu’un de centre-gauche » lui « semblait pouvoir être dans cette situation ». Mais « ce n’est pas moi qui nomme le Premier ministre », a-t-elle ajouté.