Le gouvernement présente, mercredi 30 avril, un plan pour le renforcement de la sécurité routière du transport scolaire, en présence des opérateurs, des autorités organisatrices des transports et des fédérations professionnelles. Sur TF1, le ministre des transports Philippe Tabarot a annoncé qu’une « quinzaine de mesures allaient être présentées » dans le cadre de ce plan transports scolaires.
Alors que « plus de 10 000 contrôles » de chauffeurs ont été réalisés depuis l’accident de Châteaudun, qui avait causé la mort d’une lycéenne le 30 janvier, « nous avons souhaité, avec les opérateurs, multiplier les contrôles au sein même » des entreprises, « de manière inopinée, concernant les stupéfiants. Ce seront des tests qui seront opérés par entreprises de transport plusieurs fois dans l’année de manière aléatoire », a annoncé M. Tabarot.
Par ailleurs, « et là c’est dans une échéance de plusieurs mois, mais je souhaite (…) que la filière avance sur quelque chose qui puisse permettre de contrôler les chauffeurs dès qu’ils montent dans le bus », avec l’objectif de « stopper le démarrage » du car en cas de contrôle positif. « Mais cela demande quelques mois pour que la technologie puisse être avancée, pour pouvoir notamment contrôler tout type de drogue, que ce soit le cannabis mais malheureusement quelque fois la cocaïne ou des dérivés comme la kétamine. »
« L’accident survenu à Châteaudun (…) et les contrôles qui s’en sont suivis ont notamment mis en évidence des cas préoccupants de conduite après usage de stupéfiants parmi les conducteurs de transports scolaires », annonçait, mardi, le ministère dans un communiqué.
Numéro de téléphone
Parmi les autres mesures, M. Tabarot a annoncé que le plan prévoyait de « renforcer les contrôles de police très régulièrement ; [d’]avoir une meilleure formation des conducteurs sur les risques de prise de produits stupéfiants ; [de] sécuriser les bus pour les enfants, avec le port de la ceinture ».
Il a aussi évoqué « l’utilisation de caméras pour prévenir le conducteur sur une perte d’attention » ou encore « la possibilité pour les enfants, à travers un numéro de téléphone, de contacter des personnes référentes pour dire que quelque chose se passe dans le bus qui n’est pas conforme ».
Chaque jour, pour rejoindre leur établissement, 1,9 million d’élèves empruntent les transports scolaires. Le ministère des transports dénombre plus de 30 000 conducteurs de cars et de bus scolaires.