dimanche, mai 19

Un mineur de 16 ans a été séquestré et frappé par plusieurs personnes, dimanche, à Reims (Marne).
Ces violences seraient intervenues sur fond de querelle amoureuse.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Reims et des investigations sont en cours.

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Violences chez les jeunes : un phénomène qui inquiète de plus en plus

Une affaire d’une extrême violence et des auteurs toujours en fuite. Dimanche 5 mai, un mineur de 16 ans a été séquestré et frappé par plusieurs personnes à Reims, dans la Marne. Selon une source proche de l’enquête, trois des protagonistes seraient des connaissances et seraient scolarisés au lycée Roosvelt. La victime aurait été attirée hors de son domicile par le cousin d’une jeune fille avec laquelle il aurait eu une relation.

Une fois dehors, l’adolescent aurait été immédiatement encerclé par cinq personnes avant d’être contraint de monter à bord d’une voiture. Conduit au domicile de l’adolescente, la victime aurait été frappé par les frères et cousins de la jeune fille ainsi que par la mère de cette dernière qui lui aurait porté, toujours selon la source proche du dossier, des coups de poings et des claques.

Enfermé dans une cave

L’adolescent aurait ensuite été enfermé dans une cave où il aurait été à nouveau frappé. Après plusieurs heures de sévices, la victime est finalement retrouvée dans une rue de Reims par une automobiliste. Cette dernière vient en aide au jeune en sang et alerte les secours. Les sapeurs-pompiers de Paris le prennent rapidement en charge et le conduisent à l’hôpital alors qu’il se trouve dans un état grave, mais sans pronostic vital engagé. Selon la source proche du dossier, le jeune homme présente de nombreux hématomes sur le corps, des fractures au niveau du nez et des coupures sur le visage. Il est toujours hospitalisé à l’hôpital américain.

Une enquête pour « enlèvement et séquestration sans libération volontaire et violences aggravées avec une ITT inférieure à 8 jours » a été ouverte par le parquet de Reims et confiée au Service Interdépartemental de la Police Judiciaire (SIPJ) de Reims. Selon notre source, les premiers éléments montrent que ces faits s’inscrivent dans un « contexte de représailles sur fond de querelle amoureuse ». Un guet-apens aurait été organisé et un frère, un cousin et la mère de la jeune fille seraient impliqués. Les suspects demeuraient toujours introuvables ce mardi. 

Une « relation intime » au cœur de l’affaire ?

Toujours selon la source proche de l’enquête, deux versions s’opposent dans ce dossier : l’adolescent frappé assure que la jeune femme, d’origine tchadienne, a toujours voulu « sortir avec lui », mais qu’il l’a éconduite. Il nie tout rapport sexuel. Il indique également qu’elle a eu « la tête tondue de force » alors que lui était séquestré. La jeune femme, elle, aurait confié à ses proches qu’elle avait eu des rapports sexuels consentis avec la victime. Interrogé au sujet de cette affaire par TF1info, le procureur de la République de Reims indique que la victime est un « jeune homme sans histoire » et qu’il aurait eu une « relation intime » avec cette jeune femme sans en dire plus à ce sujet. 

Le magistrat ajoute que l’enlèvement et la séquestration seraient en lien avec cette relation. Il fait également savoir que la victime a eu une ITT de huit jours et précise que, compte tenu du « retentissement psychologique très important », cette ITT pourrait être revue à la hausse. 


Aurélie SARROT avec Raphaël Maillochon

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