La réforme des retraites suspendue. Les députés qui avaient repris les débats sur le budget de la Sécurité sociale (PLFSS) ce mercredi 12 novembre ont adopté cette proposition faite mi-octobre par le Premier ministre, Sébastien Lecornu pour éviter la censure du Parti socialiste, par 255 voix pour et 146 contre.
Cette réforme portée par Élisabeth Borne actait l’augmentation progressive de l’âge de départ à la retraite à 64 ans et un relèvement du nombre de trimestres à cotiser.
Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.
Cette mesure est suspendue jusqu’en janvier 2028. Si aucune autre réforme n’était votée après la présidentielle, l’application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage. Élisabeth Borne avait expliqué début octobre que cette suspension était « la seule voie pour sortir de la crise actuelle ».
Des positions exprimées en amont du vote
Avant le débat, plusieurs partis avaient déjà expliqué leur vote. Le Parti socialiste et le Rassemblement national avaient voté en faveur de cette suspension de la réforme des retraites dès le scrutin en commission le 31 octobre dernier.
Les députés Les Républicains, et Horizons avaient voté contre la suspension, y voyant un renoncement à une réforme nécessaire. Les députés insoumis en revanche, qui réclament l’abrogation complète du texte et estiment que ce texte est un « jeu de dupes » comme l’a dit Éric Coquerel ce lundi, avaient expliqué qu’ils ne voteraient pas pour cette suspension.
Article original publié sur BFMTV.com









