lundi, décembre 15
Grotte glaciaire située à l’avant du glacier de Morteratsch, dans les Alpes suisses. Ces grottes sont un symbole du ralentissement et de la désintégration des glaciers, dans le canton des Grisons, en octobre 2025.

« Pic d’extinction des glaciers. » C’est le nouveau concept – spectaculaire – sur lequel se fonde l’étude scientifique publiée dans Nature Climate Change lundi 15 décembre pour décrire le déclin des géants blancs. Il établit l’année où le maximum d’entre eux disparaîtra sous l’effet de la crise climatique d’origine humaine. Les résultats sont vertigineux : sur un total d’environ 200 000 glaciers dans le monde aujourd’hui, entre 2 000 et 4 000 s’éteindront chaque année autour de 2050, en fonction des différentes trajectoires de réchauffement que l’humanité pourrait suivre. Ce rythme revient à perdre l’intégralité de ceux des Alpes en un an.

Le recul des glaciers, symbole de la crise climatique, est le plus souvent suivi au travers de leurs pertes de volume et de superficie, notamment pour estimer les conséquences sur l’élévation du niveau de la mer et la ressource en eau. A l’inverse, l’évolution de leur nombre est moins étudiée. Pourtant, « connaître quand et où chaque glacier individuel va disparaître est important », indique le premier auteur de l’étude, Lander Van Tricht, glaciologue à l’Ecole polytechnique fédérale (ETH) de Zurich (Suisse). Ces environnements attirent en effet des millions de visiteurs chaque année, et revêtent une forte dimension culturelle et spirituelle dans de nombreuses régions.

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