dimanche, mai 19

C’est le benjamin de l’Académie française. Élu, le 25 avril dernier, au fauteuil numéro 16, précédemment occupé par Valéry Giscard d’Estaing et Léopold Sédar Senghor, Raphaël Gaillard, 47 ans, affiche le même âge que Jean d’Ormesson lors de son accession sous la Coupole en 1973. Il n’est pourtant pas le plus jeune écrivain reçu quai de Conti. Le record revient, en la matière, à Armand du Cambout, duc de Coislin, élu le 1er juin 1652 à l’âge de 16 ans !

Raphaël Gaillard n’en fait pas moins considérablement chuter la moyenne d’âge de cette prestigieuse assemblée. Si le nouvel « immortel » fait souffler un vent de renouveau sur ce cénacle, c’est aussi que cet auteur de deux ouvrages remarqués, parus aux éditions Grasset (Un coup de hache dans la tête, en 2022, et L’Homme augmenté, en début d’année), présente un profil original. Il est ainsi professeur de médecine. Et c’est à l’hôpital Sainte-Anne, dans le 14e arrondissement de la capitale, qu’on le rencontre quelques jours après son élection.

Médecin-académicien

Psychiatre, Raphaël Gaillard travaille depuis une vingtaine d’années sur le problème de la conscience. Loin des cafés littéraires de Saint-Germain-des-Prés, ses travaux de recherche, conduits notamment aux côtés de Stanislas Dehaene et Lionel Naccache, portent sur « la manière dont l’esprit humain appréhende le monde, ce qui englobe la façon dont il envisage l’altérité », énonce le scientifique.
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