lundi, mai 13

POLITIQUE – « Dans ce métier, il y a du viol, des attouchements ». La députée LFI Rachel Keke dévoile avoir été victime d’agression sexuelle quand elle était femme de chambre et dénoncé la précarité d’un milieu où les victimes n’osent pas prendre la parole.

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« Quand les clients viennent, ils pensent qu’ils sont libres de faire tout ce qu’ils ont envie de faire. J’ai été victime d’un attouchement. Il y a un client qui m’a touché les seins », a raconté Rachel Keke sur RTL dans une émission diffusée ce dimanche 28 avril.

Élue dans le Val-de-Marne en juin 2022 sous l’étiquette France Insoumise, Rachel Keke s’est fait connaître pendant la grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles pour de meilleures conditions de travail.

« Le client fait tout ce qu’il a envie de faire »

« Dans ce métier, quand tu arrives et que tu frappes à la porte, le client souvent quand il ouvre, il te montre son sexe. Les femmes qui travaillent là-bas, comme ce sont des femmes racisées qui ne connaissent pas leurs droits, le client fait tout ce qu’il a envie de faire envers elles. Le système fait qu’aujourd’hui, ces femmes qui sont victimes ont honte de parler », a-t-elle raconté.

Après 22 mois de grève, Rachel Keke et ses collègues en grève avaient obtenu gain de cause face au groupe Accor, propriétaire de l’hôtel et le sous-traitant STN et négocié de meilleures conditions de travail et salariales. Rachel Keke a depuis écrit un livre Cette rage dans mon cœur Les combats d’une députée pas comme les autres (ed. Michel Lafon 2024) où elle raconte son parcours.

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, au moins 217 000 femmes sont victimes chaque année de viol, tentative de viol et/ou agression sexuelle. Seules 6 % d’entre elles portent plainte.

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