
Au pied des marches qui descendent de sa maison d’Abbasiyeh, dans le sud du Liban, Hanane Farfour scrute le ciel. Un « réflexe quotidien » pour cette femme de 42 ans, qui, dès qu’elle sort de chez elle, s’enquiert de la présence de drones israéliens, le plus souvent bourdonnants, mais parfois silencieux. Ce 19 décembre au matin, dans le ciel bleu, nulle trace de ces engins blancs. Une exception, disent les habitants.
Au quotidien, les drones israéliens empoisonnent la vie de la population du Sud, dont une partie est toujours déplacée. Qu’ils mènent des opérations de reconnaissance ou de bombardement, ces appareils sont omniprésents depuis le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, qui aurait dû mettre fin aux hostilités – une guerre de deux mois à l’automne 2024, précédée par près d’un an d’un conflit de basse intensité – entre Israël et le Hezbollah. Mais l’Etat hébreu a poursuivi ses attaques au Liban. Des frappes ont lieu chaque semaine dans le sud du pays, l’armée israélienne affirmant viser des membres ou des sites de la milice armée, alliée de Téhéran. Pourtant, des civils ont aussi été tués.
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