lundi, septembre 30

Le concours de légumes géants a eu lieu dimanche à La Roche-sur-Yon (Vendée).
Nous avons suivi plusieurs mois l’un des participants, pour voir comment il s’y prend pour faire grossir à l’extrême ses légumes.
Entretien, soins, mots doux… Julien Bernard y passe trois à quatre heures par jour.

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Le 13H

Julien passe la voir tous les jours. Il veille sur elle, la soigne et la couvre de mots doux. « Qu’est ce qu’elle est belle ! » Oui, c’est une courge squash géante que ce Sarthois cultive depuis des mois dans son potager. Une seule courge dont la plante couvre un champ de près de 100 mètres carrés et qu’il mesure encore et encore. « Je suis assez satisfait quand même. Au niveau de la circonférence, on était à 4,30 m. Après, je ne donnerai pas les autres mesures. Je veux garder ça secret jusqu’au concours »

Car Julien Bernard participe au concours national des légumes géants. Et pour maximiser ses chances, il a deux champions dans deux catégories différentes. Sa courge squash donc, et son potiron qui a pris un mauvais coup à l’entraînement. « Malheureusement, il ne prend plus un gramme depuis une bonne quinzaine de jours. » Qu’est-ce qui s’est passé ? « Eh bien, j’ai subi une grosse attaque de pucerons et les pucerons ont détruit la plante en l’espace d’une bonne quinzaine de jours. »

« Bravo, papa »

Pour faire pousser des légumes géants, il faut maintenir un savant équilibre entre l’apport en minéraux, le taux d’humidité et la lumière. Il faut donc entretenir, aérer, désherber, surveiller. Justine voit son père consacrer chaque jour trois à quatre heures minimum à son potager.  

La veille du concours vient une étape cruciale : le transport. Au moindre choc, tout peut s’arrêter. Il faut charger les courges le plus délicatement possible et retenir sa respiration pendant les 2h30 de route. « Il faut vraiment faire très très attention et être très prudent. L’année dernière, en allant peser les deux potirons, il y en a un qui a fissuré pendant le trajet. »

C’est le jour J. Le public est venu admirer tous ces légumes aux dimensions démesurées. Carottes, courgettes, betteraves et butternut… « Je suis très impressionnée parce que c’est la première fois que je viens et je n’imaginais jamais voir des citrouilles et des courges aussi énormes », applaudit une visiteuse. « Quand je vois tout le mal que mon mari donne dans le jardin pour avoir des petits légumes, franchement là, je suis épatée. » Julien est moins détendu, il essaye d’en savoir plus sur les poids estimés par ses concurrents.

Grands légumes, grandes émotions

C’est l’heure pour sa courge squash ! Après des mois de travail, le pire serait qu’elle se fissure à la dernière minute. « Ça, c’est pas bon ça. La sangle placée juste au niveau de la fleur, c’est un coup à casser la fleur », s’inquiète-t-il. Mais elle lle est pesée intacte. Verdict : 615,4 kg ! « Je suis très très fier. Arriver à battre un record de France. C’était mon objectif depuis l’année dernière. » Justine, sa fille, est aux premières loges : « Je suis très fière de lui, donc bravo papa. »

Les grands légumes provoquent de grandes émotions. Juste à côté, c’est le titre du plus beau potiron qui vient d’être attribué. « Ça fait trois jours que je n’ai plus d’appétit, que je dors plus. C’est quelque chose d’incroyable. Ce soir, je vais dévorer tout ce qu’il y a dans le frigo ! Merci mon bébé, bravo ! »

Mais qu’en est-il du potiron le plus lourd ? C’est le moment redouté par Julien. Les pucerons ont-ils porté un coup fatal à son champion ?  « Allez, on y va ! 622 kilos. Malheureusement » « Très très déçu ? Franchement, oui. Je m’étais fixé comme objectif les 700. Ce sera pour l’année prochaine, j’espère. Voire plus. Je sais que je suis capable d’atteindre les 800 kilos. »

Ces légumes géant ne seront pas gaspillés. Sa courge squash sera exposée, découpée et vendue dans un supermarché. Son potiron, lui, cherche encore des acheteurs pour un repas d’automne. 


La rédaction de TF1info | Reportage Marine Giraud, Fanny Bourdillon

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