Le yoga est une discipline de plus en plus pratiquée en France, et pour cause, elle est bénéfique pour le corps, les muscles et l’esprit.
Même si dans l’imaginaire collectif, il s’agit d’une discipline douce, il arrive que les pratiquants se blessent.
L’une des blessures les plus communes est surnommée le « yoga butt », une tendinopathie des ischio-jambiers, insidieuse et très douloureuse.
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Bien dans son sport, bien dans son corps
Quand on évoque la pratique du yoga, on imagine une discipline douce, pas forcément athlétique ou dynamique. Il est vrai qu’elle est bénéfique pour le corps et l’esprit, qu’elle apaise le mental et aide à soulager les douleurs physiques, notamment dans son approche posturale. Toutefois, les yogis et yoginis ne sont pas à l’abri des blessures. L’une des plus communes est surnommée le « yoga butt ». Derrière ce nom qui peut prêter à sourire se cache pourtant un mal douloureux qui touche les muscles des ischio-jambiers et des fessiers.
C’est quoi le « yoga butt » ?
« Le ‘yoga butt’, ou tendinopathie proximale des ischio-jambiers, est une irritation ou une inflammation des tendons des ischio-jambiers à leur point d’attache sur la tubérosité ischiatique (l’os sur lequel on s’assoit)« , explique Jenni Tarma, spécialiste en thérapie du yoga au média Healthline. Il se manifeste par une sensation de brûlure ou de picotement tout en haut de la cuisse qui peut irradier parfois dans toute la jambe. Certains pratiquants ressentent une gêne lors des flexions du tronc vers l’avant ou une sensation de raideur après une séance ou un entraînement sportif.
Le yoga butt correspond à une inflammation et dans les cas les plus extrêmes à une déchirure des tendons des ischio-jambiers, c’est-à-dire les tendons qui relient les ischios au bassin. Elle est provoquée par la sollicitation excessive ou la mauvaise sollicitation des jambes, notamment lors des flexions intenses des hanches. Certaines postures comme « la pince », le « chien tête en bas », ou encore le grand écart peuvent provoquer les irritations. « Les tendons ayant une élasticité limitée, ces types de postures peuvent les étirer excessivement et provoquer des irritations« , ajoute la spécialiste. Cette blessure peut aussi apparaître à cause d’un manque de préparation musculaire, c’est-à-dire que les muscles ne sont pas échauffés, mais aussi d’un alignement incorrect pendant la pratique qui peut stresser les tendons. Parfois, cette blessure peut aussi se développer chez les pratiquants très souples qui ne parviennent pas à gérer leur hyperflexibilité ou à cause d’une pratique excessive.
Comment traiter le yoga butt ?
Il n’y a pas de secret, lorsqu’une blessure se manifeste, il faut du repos jusqu’à ce que l’irritation la plus intense disparaisse. « Cela peut vouloir dire éviter toute position ou tout mouvement qui déclenche les symptômes, modifier certaines postures en cours de yoga et, éventuellement, porter une bande de compression autour de la cuisse pour réduire la tension sur les ischio-jambiers et leurs tendons« , explique Jenni Tarma. Par ailleurs, cette blessure prend du temps à guérir, aussi, il est essentiel « de gérer ses attentes et d’être patient dans le processus de rétablissement« . Par ailleurs, un kinésithérapeute peut proposer un programme pour récupérer de cette blessure.
Enfin, pour s’éviter un yoga butt, il est impératif de bien s’échauffer et de préparer ses muscles. Si la pratique du yoga permet de solliciter les muscles profonds, il est conseillé de faire un travail de renforcement musculaire pour travailler les fessiers, les ischio-jambiers et protéger les tendons. Si vous pratiquez seul, n’hésitez pas à varier les postures pour ne pas toujours solliciter les mêmes muscles. Enfin, même si vous tombez sur une sublime posture avancée en parcourant Instagram, n’essayez pas de vous lancer dans sa reproduction. De même, lors d’un cours, il ne s’agit pas d’imiter à tout prix l’enseignant. Il est important de respecter ses limites pour ne pas aller trop loin !