Le glucose est indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il fait partie des éléments essentiels qui permettent de nous donner de l’énergie. C’est notamment lui qui aide les muscles à se contracter. Il participe également au bon fonctionnement de notre cerveau.
Après digestion, le sucre passe sous forme de glucose dans le sang. Sa concentration, appelée glycémie, doit être comprise autour de 1g/l de sang. Il peut soit être consommé directement par notre organisme soit être stocké sous forme de glycogène dans le foie, les reins et l’intestin ou les muscles avant d’être libéré sous forme de glucose lorsqu’il n’y a pas eu de nouvel apport depuis longtemps ou dans les cas où un effort se prolonge.
Si le glucose est essentiel, une présence trop importante de celui-ci dans notre corps (hyperglycémie) ou à l’inverse, une absence trop prolongée (hypoglycémie) peut être néfaste, voire mortelle. Certaines maladies, du type glycogénose, diabète et obésité peuvent entraîner l’une de ces deux situations.
Il est donc important que la prise en charge de ces pathologies soit rapide. Cela est possible grâce à des contrôles réguliers notamment chez les personnes à risques – qui ont une forte probabilité de développer ces maladies du fait d’un facteur génétique ou à cause de leur état de santé, ces maladies pouvant se développer du fait d’autres pathologies préexistantes.
L’obésité, un facteur de diabète
L’obésité correspond à un excès de masse graisseuse dans l’organisme. Contrairement à ce que l’on peut penser l’alimentation n’est pas le seul facteur qui explique cette pathologie. L’environnement, la psychologie et la génétique, peuvent également expliquer le fait qu’une personne souffre d’obésité.
Dans la société, les idées reçues tendent à faire croire que l’obésité n’est que le résultat d’une mauvaise hygiène de vie. Que si les personnes en sont atteintes, ce n’est qu’à cause de leurs actes…et que donc pour en sortir, il suffit de se mettre au régime et de ne plus rien manger. Or ce n’est pas si simple !
Pour comprendre, il faut prendre en compte tout un tas de critères. Et pour s’en sortir, il faudra les aborder et les traiter un à un. Cela peut prendre plusieurs mois voire des années. Il est donc essentiel d’identifier les réelles causes de l’obésité, d’accepter d’être accompagné par des professionnels de santé. La démarche n’est pas toujours simple car il peut arriver que la raison soit bien plus complexe, voire douloureuse à vivre psychologiquement, mais elle est nécessaire car l’obésité n’a que des effets néfastes sur la santé.
L’obésité est une maladie chronique qui résulte d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques. Les réserves s’accumulent dans le tissu graisseux entraînant de nombreuses complications tel que le développement d’un diabète de type 2, une stéatose hépatique, terrain favorable à l’apparition d’adénomes pouvant évoluer en carcinome (cancer du foie), etc.
Aujourd’hui l’obésité, et de ce fait le diabète de type 2, ne cessent d’augmenter dans la population mondiale. Selon l’OMS, le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975 et 44 % des cas de diabète de type 2 sont imputables au surpoids/obésité.
Le diabète, un excès de glucose dans l’organisme
Le diabète est une maladie chronique qui se traduit par un excès de glucose dans le sang. Pour éviter cette hyperglycémie, un corps sain va produire de l’insuline grâce au pancréas. Cette hormone a pour rôle de faire baisser le taux de glucose dans le sang. Or, chez les personnes atteintes d’un diabète de type 1, qui survient plus souvent chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte, cette hormone n’est pas sécrétée, entraînant donc une hyperglycémie.
Chez les personnes diabétiques de type 2, qui survient généralement après l’âge de 20 ans, l’insuline est sécrétée mais les cellules sont devenues résistantes. On parle alors d’insulinorésistance. Le glucose s’accumule et une hyperglycémie s’installe progressivement.
S’il n’est pas dépisté rapidement, et donc que le taux de glucose n’est pas contrôlé, le diabète peut provoquer une hypersensibilité aux infections ainsi que de graves problèmes de santé du type maladies cardiovasculaires, troubles oculaires ou neuropathies. Le diabète peut aussi conduire à une amputation de membres, à la perte de la vue…et les pathologies associées conduire au décès.
Au contraire, avec le soutien de ses proches, un traitement adapté et un suivi médical régulier, les personnes diabétiques réussissent à gérer leur pathologie…et à vivre (presque) normalement.
Les glycogénoses, un manque de glucose pour le corps
À l’inverse du diabète, les glycogénoses se traduisent par un manque de glucose dans l’organisme. On parle de glycogénoses au pluriel car il en existe différents types.
Les personnes atteintes de cette maladie génétique rare – qui touche donc moins d’une personne sur 2 000 – peuvent stocker le glucose sous forme de glycogène, notamment dans le foie, les reins et l’intestin , mais leur organisme ne peut pas le relâcher. Ainsi l’organisme n’est pas alimenté en glucose, et ne peut pas fonctionner correctement.
Chez les personnes atteintes de glycogénose, le glycogène s’accumule ce qui peut entraîner des tumeurs du foie. Il peut aussi y avoir des conséquences sur les reins, conduisant à une insuffisance rénale – du à une mauvaise santé hépatique – nécessitant un traitement par dialyse voir des transplantations foie/rein.
En général, les malades ne peuvent pas rester à jeun plus de 2 à 4 heures. Au-delà, il y a un risque d’hypoglycémie pouvant être dangereux voire mortel. Ils doivent donc suivre un régime alimentaire strict, voire être reliés à une pompe de nutrition pour la nuit.
Gen&Zic, une association qui encourage la recherche

À ce jour, il n’existe pas de traitement curatif à la glycogénose mais des recherches sont en cours, notamment grâce à l’association Gen&Zic.
Créée par Sébastien Bey pour son fils Rémi, atteint de glycogénose de type 1 et décédé en 2018 à l’âge de 15 ans à la suite d’une hypoglycémie fatale, l’association Gen&Zic organise de nombreux événements (concert, loto, rassemblements…) qui ont pour but de sensibiliser le plus grand nombre à la glycogénose de type 1 et promouvoir la recherche médicale sur cette pathologie, en participant à son financement via de nombreuses récoltes de fonds.
Cette association finance l’Unité 1213 « Nutrition, diabète et cerveau » du laboratoire Inserm Lyon. La recherche se concentre sur la glycogénose de type 1 et le diabète de type 2, des pathologies « miroir », et constitue donc un espoir de guérison pour toutes les maladies qui se caractérisent par une dérégulation de la glycémie.