vendredi, mars 21

Sur les écrans ce mercredi 19 mars le film Quelque chose de vieux, quelque chose de neuf, quelque chose d’emprunté du réalisateur argentin Hernán Rosselli. Une plongée dans le monde semi-clandestin du Loto, entre chronique familiale et polar, et un scénario puzzle entre documentaire et fiction, dans l’Argentine des années 90.

À partir des images familiales que lui a confié Maribel, une amie personnelle dans la vraie vie, le réalisateur a tricoté un récit documenté sur le milieu interlope des loteries à Buenos Aires. Dans ce film patchwork, présenté en mai 2024 à la Quinzaine des cinéastes à Cannes, se mêlent des images tournées par le père de famille, Hugo, filmeur invétéré, et celle de la fiction inventée par Hernan Rosselli, monteur de génie sur un scénario mettant en scène deux femmes, la mère Alejandra et la fille Maribel, qui gèrent une banque de loteries (quinielas) clandestines.

La famille vit dans une maison truffée de caméras qui filment le dehors et le dedans. L’écran est parfois divisé, le spectateur surveille aussi la maison et ses alentours sous plusieurs angles. Une précaution nécessaire, comprend-on, car ici, on manipule – et on stocke – beaucoup d’argent liquide. « 50 000 » dollars confie la mère à sa comptable qui la conseille sur les meilleurs moyens de blanchir sa fortune. La famille est « banquière » : le père puis la mère règnent sur des collecteurs de paris qui font à moto le tour des kioscos, ces petits points de ventre si typiques des villes latino-américaines. Un métier dangereux, car ils transportent du cash. On évoque des règlements de compte, des agressions, des descentes de police – les complicités voyous et police sont soulignées – mais la violence est hors champ.

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