mardi, avril 1

Dieu sait qu’elle était attendue au tournant, cette série inspirée de la propre vie de la rabbine Delphine Horvilleur et de son essai Vivre avec nos morts. Un ouvrage complexe, publié en 2021 aux éditions Grasset, dans lequel l’autrice livrait de précieuses clés pour donner sens à l’inévitable fin de l’existence, via l’exégèse des textes religieux mais aussi sa propre expérience de femme rabbin ayant accompagné bien des croyants dans la perte de leurs proches. Le projet de transmettre ce beau récit sous la forme d’une série télé n’était vraiment pas gagné d’avance… mais la mission est accomplie.

Pilotés par les producteurs de la série En Thérapie, les scénaristes Benjamin Charbit et Noé Debré (tandem jadis remarqué pour le feuilleton Parlementont fait le pari de la libre adaptation, tout en conservant l’approche spirituelle frondeuse, joyeuse et impertinente si chère à leur inspiratrice – historiquement la quatrième Française (sur sept à ce jour, depuis Pauline Bebe en 1990) à être ordonnée rabbin. Soulagement : loin d’être un exposé théologique assommant ou une simplification caricaturale où se succèderaient les enterrements, le récit suit le destin de Léa (Elsa Guedj), jeune femme de 28 ans vivant à Strasbourg et qui, malgré ses nombreux questionnements, décide de devenir rabbin officiant dans une synagogue libérale, au grand dam de son père.

Dialogue spirituel constant

Très justement interprétée par Elsa Guedj en tête de générique, cette série de huit […] Lire la suite

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