samedi, mai 18

Un jour d’école raté, est-ce si grave? C’est une question qui pourrait traverser l’esprit de nombreux parents cette semaine. Le 8 mai et l’Ascension s’enchaînent mais laissent un trou, le vendredi 10 mai, avant le week-end.

En théorie: des sanctions existent. Les règles sont précisées noir sur blanc dans le Code de l’éducation. Un certain nombre d’absences légitimes sont tolérées: maladie de l’enfant, réunion solennelle de la famille… Mais pas le pont improvisé.

Si un élève a deux journées d’absences non justifiées dans le mois, les parents peuvent théoriquement recevoir un avertissement et être convoqués, voire même être « sanctionnés » d’une amende de 135 euros, comme l’explique le ministère de l’Éducation nationale.

« Si ces absences injustifiées compromettent l’éducation de votre enfant, vous risquez 2 ans de prison et 30.000 € d’amende », est-il spécifié sur le site du ministère.

Mansuétude des établissements

Mais dans les faits, qu’en est-il vraiment? Philippe Ratinet, le président du Syndicat national des écoles, explique à BFMTV que les sanctions ne risquent théoriquement pas de concerner un parent pour une ou deux absences.

« En cas d’absentéisme, au-delà des limites prévues par le code de l’éducation, on commence par réunir l’institution et les parents pour discuter (…) pour que l’enfant soit présent à l’école », pointe le président du syndicat.

En clair, il semble peu probable qu’un établissement signale au rectorat une absence ponctuelle, a fortiori dans cette situation où plusieurs parents pourraient avoir la même idée. Mais le corps enseignant déplore tout de même un effet inévitable de cette pratique, la prise de retard dans les programmes, dans une période de fin d’année où il est nécessaire de les mener à leur terme.

Bonne nouvelle néanmoins, cette situation ne se reproduira pas de sitôt. Il faudra attendre 2043 pour un tel enchaînement de jours fériés.

Article original publié sur BFMTV.com

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