jeudi, octobre 17

Venir à Ostende, c’est embrasser la mer du Nord, admirer la vue infinie en imaginant la France tout au bout à gauche et les Pays-Bas de l’autre côté. La côte belge s’étire sur 65 kilomètres à peine. L’ancienne reine des plages de la Belle Epoque, aujourd’hui en plein renouveau, est posée au milieu. On détruit certains immeubles délabrés en conservant leur façade, des gratte-ciel poussent près du port, mais le charme opère toujours. Celui de la promenade, des cris des mouettes et des lumières changeantes, quand le gris envahit tout ou quand le soleil revient.

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Sur la promenade, justement, la résidence Paris est un bel édifice à l’angle arrondi. C’est ici que Micha Pycke et Albane Paret, cofondateurs de l’agence de relations presse gantoise Club Paradis (spécialisée dans les musées, galeries d’art, designers, beaux hôtels…), ont acquis un appartement en 2023. « On avait envie de cette vue mer. Et on avait envie d’Ostende, où Albane habitait enfant dans un immeuble des années 1960 qui donnait, lui aussi, sur le large », explique Micha Pycke.

En scrollant sur Biddit, la plateforme de vente en ligne des notaires belges, le couple est tombé sur l’ancien logement d’une retraitée qui avait donné son bien aux œuvres. Avec son parquet en point de Hongrie et sa vue à 130 degrés démultipliée par les fenêtres de la rotonde, les conditions étaient réunies pour imaginer 100 mètres carrés de beauté, même s’il fallait beaucoup casser et réagencer l’ensemble.

Au huitième étage, le Paradis Apartment se réserve désormais pour deux nuits minimum (et cinq personnes maximum). « L’idée d’en faire quelque chose d’un peu différent a émergé d’une suggestion de notre ami Thomas Caron, dont l’agence Artlead vend des œuvres numérotées d’artistes internationaux. Il a souhaité nous en prêter quelques-unes. » Puis les designers et éditeurs de meubles ont suivi…

Ainsi se déploie un lieu de vie qui n’a rien à voir avec un Airbnb standardisé. Pas de meubles Ikea mais une décoration forte et surprenante qui attrape le regard après la lumineuse sensation d’espace. « On a abattu une cloison, car on ne voyait pas la mer en entrant. Si on a conservé la cheminée et l’assise de marbre qui fait le tour de la rotonde, on a détruit la cuisine ainsi que les meubles de la salle de bains. Le côté années 1960 est parfois charmant mais, là, ce n’était pas le cas », souligne le propriétaire.

L’îlot central de la cuisine, conçu sur mesure en acier inoxydable par Atelier Ternier.

Pour les repas, un îlot central, beau et minimal, en acier inoxydable renferme tous les éléments indispensables (réfrigérateur, lave-vaisselle, rangements…). Les gaines techniques et le tableau électrique sont dissimulés derrière un audacieux panneau en placage de sapelli, un bois exotique rougeoyant, dont la forme ondulée rappelle les vagues qui secouent la côte. « Tous les meubles sont en vente sur le site des designers et éditeurs. On peut acheter les œuvres d’art sur Artlead », précise Micha Pycke, qui a conçu un catalogue en anglais à l’intention de ses locataires.

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