dimanche, avril 13

« S i elle répond, il va lui dire “Tu me prends vraiment pour un con”, si elle ne répond pas, il répétera la question et elle saura qu’il veut vraiment une réponse, même si celle-ci ne lui conviendra pas […]. C’est un arbre de décisions piégé, un parcours d’agilité pour un chien dressé à ne jamais satisfaire. » Plusieurs pièges se sont refermés sur la narratrice de 34 m2, roman noir signé Louise Mey.

Tous procèdent de l’omnipotence d’un homme qui considère la femme comme sa chose. Nous sommes dans le huis clos d’un studio. C’est le matin, Juliette s’occupe de son bébé, Inès, née d’une PMA solo. On comprend qu’elle a vécu sous l’emprise d’un homme violent, qu’il a passé cinq ans en prison pour ce qu’il lui a fait subir.

Les cinq ans sont écoulés. Elle vit discrètement sa vie de jeune maman. Sa voisine va bientôt venir frapper à la porte pour s’occuper de la petite Inès. Mais, quand elle ouvre, c’est son ancien bourreau qui lui fait face, et il s’enferme avec elle.

La violence est en ligne de mire et la tension, immense, évoque celle du film Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand (2018). Nouvelle voix très remarquée du polar français, Louise Mey s’est illustrée par des romans policiers féministes, comme La Deuxième Femme (2020) ou Petite Sale (2023).

« Le sujet est omniprésent »

Les polars de Louise Mey ne sont pas un phénomène isolé dans la littérature policière. Ces dernières années, nombre de romans noirs se sont appliqués à détricoter le mythe du tueur en série […] Lire la suite

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