dimanche, octobre 6

L’armée israélienne continue ses bombardements quotidiens au Liban, notamment dans la plaine de la Bekaa.
Plusieurs hôpitaux du pays ont dû évacuer leurs blessés, et suspendre leurs activités dans un contexte trop dangereux.
Les centres hospitaliers qui ont pris le relais sont saturés, a constaté une équipe de TF1.

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Moyen-Orient : la peur d’un conflit généralisé

Ali a quatorze ans. Il a été grièvement blessé il y a quelques jours, dans le bombardement de son immeuble, dans un village proche de positions du Hezbollah, visées par les bombardements israéliens. « J’étais assis, je jouais », témoigne l’adolescent dans le reportage de TF1 ci-dessus. « Quand j’ai ouvert les yeux, j’étais sous les décombres. Ma tête était coincée entre deux rochers et je ne pouvais pas voir », poursuit-il. Dans le lit voisin du sien, à l’hôpital, sa sœur de douze ans, gravement brûlée. 

Les enfants ne savent pas que leurs parents sont morts.

Fouaz, le grand-père de deux adolescents blessés

Fouaz, le grand-père, entraîne notre équipe dans une autre pièce, pour dire ce qu’Ali et sa sœur ne doivent pas encore entendre. « Les enfants ne savent pas que leurs parents sont morts », confie-t-il, « on ne peut pas leur dire. Leur tension va monter, leur cœur battre beaucoup plus vite. On nous a dit de ne rien dire ». Il a perdu six membres de sa famille dans cette seule frappe aérienne. « S’ils faisaient partie du Hezbollah, je le jure, ils auraient pu les tuer », sanglote-t-il, « mais ils n’avaient aucune relation avec aucun parti »

Ici, dans la plaine de la Bekaa, les bombardements sont quotidiens. Dans les couloirs des hôpitaux toujours ouverts, on croise des blessés en état critique. Les établissements sont dépassés. Beaucoup de victimes « ont été transférées pour les mettre dans des services spécialisés, pour des brûlures, des fractures, c’était horrible », explique une doctoresse. Désormais, l’hôpital vit au rythme des blessures de guerre. « Parfois, il y a des moments où on éclate en sanglots, mais jamais devant le patient », témoigne une infirmière. Les soignants se préparent à une soirée encore plus dure, de nouveaux blessés doivent être transférés ici, pour soulager d’autres hôpitaux de la région.


La rédaction de TF1info | Reportage : Charline Hurel, Quentin Danjou, Romain Reverdy

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