mercredi, octobre 16

Dans son livre Vingt Mois à Matignon (Flammarion), Élisabeth Borne fait le récit de son passage rue de Varenne, mais aussi de son parcours personnel. Il y a une part de ressentiment sous la plume incisive de l’ex-Première ministre, députée du Calvados, qui raconte dans le détail les coups bas et les coups de mou. Morceaux choisis.

Lundi 16 mai, 10 heures, j’entre dans le bureau du président. C’est la première fois depuis que je le connais que je me trouve en tête-à-tête avec lui, a fortiori à l’Élysée. […] D’emblée très chaleureux, il ne fait pas mystère de l’objet de ce rendez-vous et me dit très vite qu’il envisage de me nommer Première ministre. Et s’il me confie apprécier le fait que je ne l’aie pas sollicité à tort et à travers pendant toutes ces années au cours desquelles nous avons si bien travaillé ensemble, cette discrétion a une contrepartie : « Je ne te connais pas bien personnellement, pourrais-tu me raconter ton histoire ? » […] Emmanuel Macron m’écoute attentivement, il n’avait aucune idée de mon passé et paraît intéressé. « Tu devrais fendre l’armure plus souvent et partager cette histoire, elle est très belle, très forte… » […] Quel mode de fonctionnement entre nous envisage-t-il ? Nous n’entrons pas, ce matin-là, dans les détails, mais Emmanuel Macron m’affirme que, lors de ce second quinquennat, il entend « prendre davantage de hauteur et de recul ». J’ai spontanément tendance à faire confiance à mes interlocuteurs et à croire […] Lire la suite

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