lundi, juillet 1

Dans le climat surréaliste d’une capitale livrée aux travaux préparant la dernière ligne droite avant les JO et d’un pays bruissant des sirènes de l’extrémisme, les fashion weeks se sont achevées en entonnant un doux chant de civilisation. La meilleure des réponses aux temps sombres.

Ce à quoi sert la couture

Schiaparelli par Daniel Roseberry. © DRPeut-on vivre sans haute couture ? Naturellement oui : peu se rangent parmi les clientes assez fortunées pour vivre en couture – le chiffre magique jamais vérifié de 300 personnes dans le monde ne cesse de circuler. Paris peut-elle vivre sans haute couture ? Peut-être pas. Sans doute car s’expriment des artisanats préservés – des plisseurs aux brodeurs –, des vocabulaires immémoriaux – des « premières d’ateliers » au « flou » et au « tailleur ». Est-ce suffisant pour créer des moments rares ? Non. Trop de collections se contentent d’appliquer une grammaire ancienne et des codes dépassés sur des robes de mariage ou de tapis rouges.

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La couture Balenciaga : la créativité de Demna. © DR

Tout tient finalement à la capacité créative et à l’imaginaire projeté – on pense à l’onirisme persistant de l’Américain Daniel Roseberry chez Schiaparelli ou bien encore à la manière dont le Georgien Demna, chez Balenciaga, se saisit des mémoires de la maison, casse les codes en jouant du sportswear dans la construction d’une allure échappée d’un rêve contemporain de Cristobal.

La co […] Lire la suite

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