Lors d’une promenade, un père et son fils sont tombés sur une tortue d’Hermann dans les Pyrénées-Orientales.
La découverte est inédite, car cette espèce était considérée comme disparue du département depuis les années 1960.
Ces tortues sont pourtant encore présentes en France, notamment dans le Sud-Est.
Ils ne s’attendaient certainement pas à une telle découverte quand ce père et son fils sont partis se promener vendredi 16 août, dans les Pyrénées-Orientales. Sur leur chemin, ils sont tombés sur une petite tortue, comme le raconte France 3 Régions. Après s’être renseignés, ils apprennent qu’ils ont trouvé une tortue d’Hermann, une espèce que les scientifiques considéraient dans la région comme disparues à l’état sauvage.
La découverte a été faite dans le massif des Albères, à la frontière franco-espagnole. Originaire du secteur, le père, Arnaud Spielmann, connaît bien ces montagnes. « On était parti pour une sortie herpétologique pour voir des couleuvres et des lézards », a-t-il expliqué à France 3 Occitanie. La tortue était cachée au milieu de la végétation, bien à l’abri des regards.
Une espèce habituellement présente en Corse et en Provence
Les deux promeneurs contactent alors la Station d’observation et de protection des tortues et de leurs milieux. Les experts sont formels : c’est bien une tortue d’Hermann, une espèce protégée pas observée dans la région catalane depuis plusieurs décennies. Arnaud Spielmann s’est dit très « fier et heureux » d’avoir fait cette découverte. « La tortue était en pleine forme, avec quelques coups mais c’est normal. Retrouver ça à quelques kilomètres de là où j’ai grandi, c’est extraordinaire », confie celui qui habite maintenant en région parisienne.
Aussi appelée en France tortue des Maures, l’espèce est reconnaissable par ses écailles brunes et des taches irrégulières sur la carapace. Certains spécimens peuvent mesurer 20 à 25 cm et vivre jusqu’à 100 ans. Celle découverte la semaine dernière aurait entre 30 et 40 ans. En France, les tortues d’Hermann sont présentes en Corse et en Provence. Selon le site des parcs nationaux, c’est « actuellement l’un des reptiles les plus menacés à l’échelle européenne et mondiale. Son déclin s’est amorcé très tôt en Europe occidentale (Italie, France, Espagne) où son maintien devient de plus en plus précaire ». Elles sont notamment inscrites sur la liste rouge nationale des espèces menacées.
Un conseil : contacter l’Office national de la biodiversité
Sa présence dans le massif des Albères remet donc en question sa disparition supposée. Selon Charlène Lebreton, cogérante du parc animalier de la Vallée des tortues, interrogée par France 3, « c’est assez rare oui, mais beaucoup de personnes nous disent voir des tortues dans la nature. C’est compliqué de faire la différence entre les tortues sauvages et celles issues d’élevage à la maison, qui peuvent s’échapper ».
Tout promeneur ou touriste qui trouverait une tortue sur son passage est appelé à contacter l’Office national de la biodiversité, quelle que soit l’espèce observée. Des experts se déplaceront pour vérifier sa présence, son environnement et son état de santé.