vendredi, octobre 4

Dans « Le 13H à vos côtés », le JT de TF1 vous accompagne face aux problèmes du quotidien.
Au menu aujourd’hui, une question à propos des radars et de la contestation des contraventions.
Valentin Dépret y répond sur le plateau de Marie-Sophie Lacarrau.

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Le 13H à vos côtés

Nous parlons aujourd’hui des radars, et on commence par la fameuse photo qu’ils peuvent prendre de nous : est-ce que je peux demander à la voir quand je souhaite contester une contravention ?  

Oui, et si vous ne vous rappelez plus qui était au volant à ce moment-là, c’est même très vivement conseillé. Pour une raison simple : cette photo reconnaît votre plaque d’immatriculation, certes, mais elle ne vous reconnait peut-être pas vous en tant que conducteur du véhicule à ce moment-là, et ça, ça change tout.  Puisque si vous n’êtes pas identifiable lors de l’infraction, par exemple si la photo est prise de derrière ou qu’elle manque de luminosité, vous ne pouvez pas perdre de point sur votre permis de conduire.

Pour obtenir la photo, c’est facile, les instructions sont écrites sur l’avis de contravention. Il faut faire la demande auprès du Centre automatisé de contestation des infractions routières, par courrier ou sur le site Internet du ministère de l’Intérieur. On y ajoute pièce d’identité, avis de contravention, carte grise. Et vous allez recevoir deux photos, un zoom sur votre plaque et votre voiture au moment du flash. Si vous n’êtes pas reconnaissable, contestez la contravention. Et pas besoin forcément de dénoncer un autre conducteur. Il faudra payer l’amende, mais vous garderez vos points.

 

Deuxième question : j’étais en infraction, j’ai bien aperçu le flash du radar mais je ne reçois aucune contravention, est-ce que c’est normal ?   

Oui, et dans la plupart des cas, ce n’est pas du tout une erreur : ça arrive pour des millions de PV chaque année. Cela veut dire que la photo n’a pas permis aux autorités de prouver que vous étiez en tort. La plupart du temps, votre plaque d’immatriculation est illisible, à cause de la météo ou bien parce qu’elle est masquée par un autre véhicule. Ou bien sur la photo, il y a deux voitures au même niveau, là forcément, c’est compliqué de savoir qui est en excès de vitesse… même si attention, les radars les plus récents arrivent maintenant à le détecter. Et puis c’est peut-être aussi parce que le radar est défectueux ou dégradé, avec un peu de peinture dessus par exemple, et que la photo est difficilement exploitable.  

On s’interroge aussi souvent sur la vitesse retenue par les radars : si je roule à 95 km/h alors que la route est limitée à 90, je suis en infraction, est-ce que je vais forcément être flashée ?  

Eh bien non puisque chaque radar a une marge d’erreur , ça on le sait. Ce qu’on sait moins, c’est qu’elle varie en fonction de la limitation de vitesse. Il y a 2 règles : pour toutes les limitations jusqu’à 100 km/h, la marge d’erreur est de 5 km/h. Au-delà de 100 km/h, la marge est de 5%.  C’est-à-dire que sur une route limitée à 90km/h, vous n’êtes flashé qu’à partir de 96 km/h. Sur une route limitée à 110 km/h, à partir de 116 km/h. Mais attention, ce n’est pas une marge de tolérance, ça ne veut pas dire évidemment que vous avez le droit de rouler plus vite que la vitesse autorisée !  

Alors pourquoi cette marge d’erreur existe ? D’après maître Rémy Josseaume, avocat en droit routier au Barreau de Paris, c’est tout simplement parce que tous les radars n’ont pas la même sensibilité. En fonction du type de radar ou de la marque de l’appareil, les vitesses retenues ne sont pas toujours les mêmes. Et puis il ne faut pas oublier que les compteurs kilométriques de nos voitures, eux non plus, n’ont pas les mêmes réglages en fonction des constructeurs. Cette marge permet donc d’éviter beaucoup d’erreurs et de contestations.  

Posez vos questions en vidéo

Si vous avez vous-même une question, vous pouvez la poser directement en vidéo en vous rendant sur notre page dédiée .

Vous pouvez également l’envoyer par mail à l’adresse suivante : le13havoscotes@tf1.fr.


Valentin DEPRET

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