vendredi, mars 21

Près de Valenciennes (Nord), un bâtiment de trois étages est sorti de terre en quelques jours grâce à une imprimante 3D.
C’est la première fois qu’un immeuble d’une telle hauteur est construit via cette technologie promise à un bel avenir.
Une équipe de TF1 vous explique.

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Le 20H

Un immeuble de trois étages bâti grâce à une technique novatrice d’impression du béton en 3D a récemment fait son apparition dans la commune de Bruay-sur-l’Escaut, près de Valenciennes (Nord). Du haut de ses 14 mètres, c’est actuellement le bâtiment le plus haut du monde à être érigé par le biais de cette technologie qui pourrait à l’avenir considérablement faciliter la tâche des constructeurs.  Les murs du bâtiment ont été montés en temps un record par l’aller-retour d’une tête d’imprimante chargée de béton liquide qui se solidifie en cours de formation. 

La tête d’imprimante 3D qui déposé le béton. – TF1

Grâce à la technologie d’impression 3D, il n’a fallu que dix jours pour sortir de terre ces futurs bureaux, qui seront occupés d’ici à quelques semaines. « C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel en termes de rapidité. Avec des méthodes traditionnelles, on aurait dû avoir tout un système de grutage et de logistique très important et complexe. Ici, avec une seule machine et deux opérateurs, on a pu faire tous les éléments verticaux, dont les murs« , met en avant Axel Théry, PDG de Constructions 3D, la startup qui a réalisé cette prouesse technique, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Une maison conçue par impression 3D à Valenciennes, dans le Nord.
Une maison conçue par impression 3D à Valenciennes, dans le Nord. – TF1

Le coût du chantier a été divisé par deux

Moins de main d’œuvre, moins de transport, pas d’échafaudage à installer… La technologie de l’impression 3D (nouvelle fenêtre) a permis de réduire drastiquement le coût des travaux. « Pour faire un escalier sur mesure via une méthode traditionnelle, ça aurait été hors de prix. Là, par exemple, on va passer de 60.000 euros à peut-être 15.000 euros de coût de réalisation« , reprend le chef d’entreprise. Pour l’ensemble de l’ouvrage, la facture est deux fois moins élevée qu’un chantier classique. À l’avenir, grâce aux technologies d’impression 3D, de nombreux bâtiments, même publics, pourraient être construits via cette technique.

« On va pouvoir faire des nouvelles choses, des ouvrages plus complexes, plus esthétiques, sans forcément que cela soit plus cher« , explique Axel Théry. À la clé, par exemple, la possibilité d’imaginer des murs courbes à la carte, un luxe pour un logement social. En 2022, l’une de nos équipes avait filmé la construction d’un quartier entier au nord de Reims (nouvelle fenêtre) (Marne), réalisé par la startup XTreeE, basée à Rungis dans le Val-de-Marne. « Avant, on mettait peut-être une journée à fabriquer un mur. Et là, dernièrement, on est capable de sortir des murs de ce type-là en 1h30« , indique devant notre caméra Dominique Corvez, le PDG d’XTreeE.

Ces dernières années, la technologie a beaucoup évolué. La dernière génération d’imprimantes 3D produit des couches plus résistantes, les dépose plus rapidement et peut même les colorer. La méthode permet aussi de réduire le gâchis. « On va retirer la matière là où il n’y en a pas besoin, vérifier que ça se tient quand on l’imprime et vérifier aussi que ça ne fissure pas quand la pièce fait sa prise« , explique Dominique Corvez face à notre caméra. En plus de la construction de maisons et d’immeubles, l’impression 3D aura également une grande part à jouer dans la rénovation des bâtiments.


La rédaction de TF1info | Reportage Arsène Gay, Manon Debut

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