mercredi, novembre 20

Le procès de Pierre Palmade se tient ce mercredi à Melun (Seine-et-Marne), plus d’un an et demi après l’accident qu’il a provoqué sous l’emprise de stupéfiants.
L’humoriste fait face pour la première fois à ses victimes.
Le 13H de TF1 revient sur la matinée d’audience.

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L’affaire Pierre Palmade

Le regard hagard, grave, Pierre Palmade fait face pour la première fois à ses victimes, les occupants de la voiture qu’il a percutée après avoir consommé de la drogue. Yuksel, le père de famille qui était au volant, ne peut plus marcher sans béquilles. Ce mercredi matin, il  s’adresse au juge assis : « Les médecins m’ont dit que je ne pourrais plus redevenir comme avant« . Son fils Devrim, âgé de six ans à l’époque de l’accident, est absent. 

Puis c’est au tour de sa jeune belle-sœur, alors enceinte de six mois, de prendre la parole. « Mon mari n’est pas dans la salle car il ne voulait pas affronter le regard de la personne qui est responsable de la mort de notre enfant. Pour moi, c’est dur d’être là« , dit-elle entre deux sanglots. Pierre Palmade l’écoute, ne détourne pas les yeux.

Ce bébé, qui devait s’appeler Solin, est au cœur de l’audience. Déclaré mort après 32 minutes de réanimation, sans avoir donné de signe de vie extra-utérine, ce n’est pas un nourrisson aux yeux la justice : selon une jurisprudence constante de la Cour de cassation qui s’est prononcée sur des cas semblables d’accidents de la route, un enfant qui n’est pas né vivant n’existe pas en tant que personne légale. « J’attends que cette jurisprudence change et que Solin soit la clé de l’ouverture de ce changement« , déclare la jeune femme qui devait lui donner la vie, désormais mère d’une fille de deux mois, après une « grossesse très douloureuse« .

L’avocat de la famille demande à Pierre Palmade de se proposer pour être jugé pour homicide involontaire et non blessures involontaires seulement, comme retenu par les juges. Refus de l’acteur et de ses avocats. Pierre Palmade avait déjà été condamné pour consommation de stupéfiants. Celui qui devait prendre la parole dans l’après-midi (voir le lien de notre direct ci-dessus) encourt donc une peine alourdie jusqu’à quatorze ans de prison et 200.000 euros d’amende. 


La rédaction de TF1info | Reportage Florence De Juvigny, Marie Belot, Guillaume Chièze

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