lundi, janvier 6

Un détenu de la maison centrale d’Arles avait pris en otage, vendredi, cinq membres du personnel.
Sa garde à vue a été interrompue ce samedi.
L’homme de 37 ans va être hospitalisé en unité psychiatrique.

La garde à vue du détenu ayant pris en otage quatre personnels médicaux et un surveillant pénitentiaire durant cinq heures vendredi à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) a été interrompue ce samedi, après qu’un expert psychiatre a conclu à la nécessité de son hospitalisation en unité psychiatrique, selon un communiqué du procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.

« Une décompensation de troubles de la personnalité »

L’expert psychiatre a conclu « à une décompensation de troubles de la personnalité ayant pour effet de le rendre dangereux pour lui-même ou pour autrui » et recommandé « une hospitalisation sous contrainte en milieu spécialisé », a indiqué le procureur de la République de Tarascon.

Le détenu, un ressortissant du Guyana âgé de 37 ans, avait séquestré, sous la menace d’une arme artisanale confectionnée avec des piques en métal, trois infirmières, une médecin et un surveillant pénitentiaire dans l’unité de soins de la maison centrale d’Arles. Il s’était ensuite rendu sans faire de blessés. L’homme semblait avoir pour « mobile » de changer d’établissement, mais « il n’y avait pas de requête précise, écrite, comme les détenus peuvent le faire auprès de l’administration pénitentiaire », avait souligné vendredi le procureur de Tarascon.

Le détenu prochainement auditionné une nouvelle fois

La garde à vue de ce détenu, qui purgeait à la maison centrale d’Arles une peine de 18 ans de réclusion criminelle pour viol sous la menace d’une arme, a été levée à 18h30, a précisé le magistrat, « et une admission complète sans consentement mise en œuvre (…) auprès du centre hospitalier spécialisé de Montfavet » (Vaucluse). « Il pourrait être in fine pris en charge en début de semaine prochaine au sein de l’Unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Marseille », a-t-il ajouté.

Dès que son état sanitaire « sera suffisamment stabilisé, il sera à nouveau auditionné dans le cadre d’une reprise de la mesure de garde à vue », a précisé Laurent Gumbau. Plusieurs sources avaient mis en avant vendredi les troubles psychiatriques du détenu, décrit comme « instable », sans qu’aucune pathologie ne soit formellement établie. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, avait qualifié cet homme, connu « pour des faits de violence, notamment en détention », de « très dangereux », saluant une issue « sans usage de la force », au terme d’une « négociation assez longue et assez compliquée ».


N.K avec AFP

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