vendredi, juin 21

Le camp présidentiel doit dévoiler son programme pour les législatives ce lundi.
Le Premier ministre en a révélé samedi quelques grandes lignes.
Gabriel Attal souhaite avant tout mettre en place des mesures en faveur du pouvoir d’achat.

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Élections législatives 2024

Face au programme du Nouveau Front populaire et aux alliances surprises du Rassemblement national, le parti de la majorité présidentiel révèle ses grandes idées pour le pouvoir d’achat. Ce samedi 15 juin, Gabriel Attal a promis une série de mesures en faveur du porte-monnaie des Français. Avant la présentation, en début de semaine, de l’ensemble du programme de la majorité, le Premier ministre a dévoilé dans les colonnes de la presse quotidienne régionale et sur le plateau de France 2 son projet pour « faire triompher les valeurs de la République. »

Une prime et des dépenses en moins

Le Premier ministre s’engage ainsi à « continuer à rémunérer le travail », et ce avec le triplement de la prime de partage de la valeur (PPV). Gabriel Attal envisage d’augmenter le montant de cette prime, créée en 2022, et qui n’a plus du tout la cote. Il souhaite que les entreprises puissent verser à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, contre 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ». Pour rappel, les versements de celle qui est surnommée la « prime Macron » ont diminué de plus de moitié en un an après la fin de sa défiscalisation.

Mais Gabriel Attal propose surtout des pistes pour faire baisser les factures. À commencer par la facture d’électricité. Il confirme la baisse annoncée par Bruno Le Maire de 15% « dès l’hiver prochain ». Ce qui représentera, pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ». C’est pourtant également ce gouvernement qui avait appliqué une hausse de 8,6% en février dernier. Autre poste de dépense sur lequel souhaite agir la majorité présidentielle : les frais de santé. Gabriel Attal veut désormais travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle. Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

D’autres dépenses, plus rares, devraient être touchées. Celui qui est toujours Premier ministre envisage « des achats groupés » pour en baisser le prix jusqu’à 15%. Les supermarchés pourront alors proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’État et des fournisseurs. Le locataire de Matignon promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne. Les « frais de notaire » comportent à la fois les honoraires, mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux, qui finance les collectivités. 

REPORTAGE – Plus de pouvoir d’achat sans augmenter les salairesSource : JT 20h Semaine

Enfin, Gabriel Attal a proposé une piste pour faire face au dérapage du déficit public. Pour augmenter les recettes de l’État, il envisage la création d’une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ». Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027, estime-t-il. Un dispositif qui avait déjà été présenté par le groupe Démocrates en avril dernier lors du projet de loi de finances 2024, sans retenir l’attention du gouvernement au moment de faire adopter le texte en usant de l’article 49.3.

En somme, le Premier ministre souhaite permettre aux Français de « gagner plus » et de « dépenser moins », sans rupture avec les mesures qui ont marqué le début du quinquennat :« Ce n’est pas parce qu’il y a des élections que l’on va changer de ligne politique, mentir aux Français comme le font les oppositions. »


F.S.

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