mercredi, décembre 17

  • La préfecture de Gironde a pris ce mardi 16 décembre un arrêté visant à interdire la vente, le transport et la détention de protoxyde d’azote.
  • La consommation est aussi ciblée.
  • L’arrêté est valable jusqu’au 18 mars 2026.

La préfecture de Gironde sévit contre le protoxyde d’azote. Les autorités ont décidé d’interdire la vente, la détention et la consommation de ce produit du 18 décembre au 18 mars dans le département, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié mardi 16 décembre. 

Selon un arrêté publié mardi 16 décembre, plusieurs cas sont ciblés : la détention, le transport, la vente et la consommation à des fins. « Le dépôt sauvage de cartouches dans l’espace public est également interdit« , précise le communiqué de la préfecture, qui ajoute qu’il « ne s’applique pas aux usages professionnels et médicaux du protoxyde d’azote« .

Agir avec responsabilité pour protéger les plus jeunes

Etienne Guyot

« La lutte contre l’usage détourné du protoxyde d’azote est l’affaire de tous« , déclare le préfet, Étienne Guyot, dans ce communiqué. « Ensemble, nous devons agir avec responsabilité pour protéger les plus jeunes. L’objectif est clair : protéger la santé publique, garantir la sécurité de nos concitoyens et prévenir les drames.« 

Une loi adoptée en mai 2021 a interdit la vente de ce psychotrope aux mineurs ainsi que dans les débits de boissons et tabac. Mais le proto (surnom du protoxyde d’azote) s’achète en grande quantité et à bas coût via des sites de revente et des comptes Snapchat proposant des livraisons à domicile.

Utilisé en médecine ou en cuisine, le protoxyde d’azote est prisé pour ses effets psychoactifs courts une fois inhalé, le plus souvent via des ballons de baudruche gonflés par des capsules ou des bonbonnes. Sa consommation concerne, chez les adultes, essentiellement les jeunes majeurs. En effet, 13,7% des 18-24 ans en ont consommé au moins une fois dans leur vie, selon des données transmises en octobre dernier par Santé publique France. Elle présente divers risques : asphyxie, perte de connaissance, brûlures, voire complications neurologiques, cardiovasculaires ou encore symptômes psychiatriques.

T.G.

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