Le président russe, Vladimir Poutine, n’a pas prévu de féliciter Donald Trump, après sa victoire à la présidentielle américaine face à Kamala Harris.
Le Kremlin a indiqué, mercredi 6 novembre, que le futur locataire du Bureau ovale sera jugé « sur des actes concrets », notamment sur le conflit en Ukraine.
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Élection présidentielle américaine
Le Kremlin réserve sa réaction à la victoire de Donald Trump . À 78 ans, le milliardaire républicain a réussi, mercredi 6 novembre, son pari de revenir à la Maison-Blanche, en dépassant la barre des 270 grands électeurs nécessaires. Un incroyable comeback qui suscite méfiance et attente en Russie, où le président russe, Vladimir Poutine, n’a pas prévu de féliciter son futur homologue américain.
« Je ne sais rien d’un projet du président (Poutine) de féliciter Trump pour l’élection. N’oublions pas que nous parlons d’un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans une guerre contre notre État », a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en référence au conflit en Ukraine déclenché le 24 février 2022, après l’invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine. Le Kremlin jugera le futur locataire du Bureau ovale « sur des actes concrets ».
Nous verrons ce qui se passer en janvier
Nous verrons ce qui se passer en janvier
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin
« Il est pratiquement impossible que les relations se détériorent davantage. Elles sont à leur plus bas niveau historique. S’agissant de ce qu’il adviendra, tout dépendra des dirigeants américains », a affirmé Dmitri Peskov. « Nous verrons ce qui se passera en janvier », a-t-il relevé, en référence à l’investiture du 47ᵉ président des États-Unis.
Donald Trump a martelé à maintes reprises pouvoir imposer la paix en Ukraine en « 24 heures » , sans jamais expliquer comment il comptait s’y prendre, mais en fustigeant l’ampleur de l’aide américaine versée à Kiev. Le futur locataire de la Maison-Blanche a aussi tenu des propos laudateurs à l’égard de Vladimir Poutine. Dès lors, en Europe comme en Ukraine, la crainte est de le voir forcer Kiev à négocier dans des conditions très favorables à Moscou.
« Nous avons répété à maintes reprises que les États-Unis sont en mesure de permettre la fin de ce conflit. Bien sûr, cela ne peut se faire du jour au lendemain », a indiqué le porte-parole du Kremlin. « Mais comme les États-Unis alimentent ce conflit (…) et qu’ils y sont directement impliqués, je pense que les États-Unis peuvent changer le cours de leur politique étrangère. »
« La Russie travaillera avec la nouvelle administration » mais s’efforcera d’« atteindre tous les objectifs fixés » sur le terrain de guerre en Ukraine, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. « Nos conditions restent inchangées et sont bien connues à Washington. »