jeudi, octobre 24

Les Américains ne vont pas seulement élire leur nouveau président : le scrutin parlementaire s’annonce lui aussi vivement disputé.
Les élus du Capitole ont, eux aussi, un impact concret sur la vie des citoyens.

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Élection présidentielle américaine

Une élection présidentielle, mais pas que. Les Américains sont appelés aux urnes le 5 novembre prochain pour choisir qui de Kamala Harris ou de Donald Trump va occuper la Maison Blanche pour les quatre années à venir. Ils devront également voter pour la composition du nouveau Congrès, lequel a un réel impact sur leur quotidien.

Concrètement, selon la physionomie du Congrès après les élections de novembre, le ou la futur(e) président(e) des États-Unis pourra mettre en œuvre sa politique avec l’appui du Parlement… ou s’attendre à des blocages, voire des impasses. Situé dans le Capitole, au cœur de la capitale fédérale Washington, le Congrès est composé de deux hémicycles : la Chambre des représentants, dont les 435 sièges sont à renouveler le 5 novembre, et le Sénat, dont 34 des 100 sièges sont remis en jeu. 

« Le Congrès donne souvent le la »

Outre leur rôle législatif partagé, les deux chambres sont importantes en matière de politique étrangère, de défense, de droits de douane et commerciaux et dans le domaine de l’aide internationale. Elles ont également un droit de regard et de contrôle sur les pouvoirs exécutifs et judiciaires. Quand le républicain Donald Trump était à la Maison-Blanche, le Congrès l’a par exemple empêché de mettre fin au programme d’assurance-santé élargi créé par son prédécesseur démocrate Barack Obama, ou de tailler dans le budget du ministère des Affaires étrangères.

« Les élections parlementaires ne sont pas moins importantes que la présidentielle car le Congrès définit et adopte des lois qui ont un impact sur la vie des gens« , a expliqué la « Future Coalition », une organisation nationale favorisant le militantisme politique chez les jeunes. « Dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation, l’environnement… le Congrès donne le la, souvent avec un effet plus immédiat que les décisions présidentielles ».

À un mois du scrutin, le verdict des urnes semble tout aussi incertain que du côté de la Maison-Blanche. L’élection à la Chambre des représentants est imprévisible, selon les derniers sondages. Le Sénat, lui, pourrait basculer en faveur des républicains mais avec une faible majorité. Les démocrates, qui disposent d’une majorité d’un seul siège au Sénat, ont en effet la tâche ardue de devoir défendre les deux tiers des 34 sièges en jeu. Et trois de ces sièges à défendre se trouvent dans des États ayant voté pour Trump à deux reprises à la présidentielle (2016, 2020) : la Virginie-Occidentale (que les républicains sont quasi certains de remporter) le Montana et l’Ohio, où ils fondent de gros espoirs de victoire. Des basculements qui garantiraient au Parti républicain le contrôle du Sénat s’ils gardaient parallèlement leurs sièges actuels.

Mais les démocrates ont le mince espoir de contrer les républicains en leur prenant un siège en Floride et un autre au Texas. En Floride, le Parti démocrate compte sur la mobilisation attendue de ses électeurs pour un référendum sur l’avortement prévu le 5 novembre dans cet État, le troisième plus peuplé du pays.


T.G.

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