mercredi, octobre 23

“Les hommes ne viennent peut-être pas de Mars, ni les femmes de Vénus, mais quand il s’agit d’élire qui sera le prochain locataire de la Maison-Blanche, ils ne vivent pas sur la même planète.” Le constat est signé Jonathan Freedland dans The Guardian et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est largement partagé par la presse anglo-saxonne. Depuis quelques semaines, les articles se multiplient sur le fossé grandissant qui sépare aujourd’hui les hommes et les femmes aux États-Unis à l’occasion de la présidentielle du 5 novembre.

Jamais, dans l’histoire récente, une élection n’avait paru aussi clivante, incertaine et surtout aussi genrée. Si, dans une large majorité, les électrices soutiennent Kamala Harris, une grande majorité d’électeurs se rangent derrière Donald Trump. Et c’est encore plus vrai pour les jeunes générations, explique Jonathan Freedland. Une véritable guerre des sexes, à laquelle nous consacrons notre dossier cette semaine pour en comprendre les ressorts.

Les explications ? Elles sont multiples : les menaces sur le droit à l’avortement bien sûr (après la décision de la Cour suprême, en 2022, de révoquer le droit à l’IVG au niveau fédéral), mais aussi le passé de Donald Trump, condamné pour agression sexuelle, son comportement avec les femmes, ses discours de plus en plus grossiers. De fait, “des dizaines de millions de femmes le trouvent répugnant”, constate Jonathan Freedland.

À l’inverse, explique encore The Guardian, si les hommes, en particulier les jeunes, plébiscitent le candidat républicain, c’est qu’“il se pose en incarnation du machisme. Ces derniers mois, il en a même rajouté des louches sur le virilisme.”

“En ignorant les règles et l’étiquette que respectent la plupart des politiciens, Trump montre sa rébellion contre le carcan prétendument imposé aux hommes. Quand il viole les règles, ce sont souvent les hommes qui l’applaudissent, parce qu’ils ont le sentiment qu’elles les restreignent, eux aussi.”

L’équipe de campagne de Donald Trump a bien compris l’enjeu et cible les jeunes hommes à l’aide de figures populaires de l’univers masculiniste, que ce soit dans le sport, le rap ou les podcasts. Tout est bon pour tenter de mobiliser ces électeurs qui pourraient jouer un rôle fondamental dans la présidentielle, selon Politico.

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