vendredi, mai 3

« Bien sûr, nous y serons ». Le député RN, Laurent Jacobelli a confirmé la venue des élus de son parti à la cérémonie d’entrée au Panthéon du résistant communiste apatride Missak Manouchian, symboles de la résistance étrangère à l’occupant nazi et adhérent du Parti Communiste. « L’arrivée au Panthéon d’un résistant, c’est l’union nationale qui se fait autour des valeurs, la défense de la souveraineté, l’indépendance de la France contre l’occupant nazi. C’est un moment qui d’unité nationale et pas de divisions », a-t-il déploré.

Une référence à l’interview d’Emmanuel Macron dans le journal l’Humanité, ce week-end, dans laquelle il estime que « les forces d’extrême droite seraient inspirées de ne pas être présentes ». Le comité de soutien à la panthéonisation du résistant d’origine arménienne s’y est également opposé.

« Je regrette le rôle joué par le président de la République dans cette histoire, un rôle d’agitateur, de diviseur, il devrait être le premier des Français à vouloir unir l’ensemble de la Nation. Le Rassemblement national a toute sa place en tant que premier parti d’opposition », estime Laurent Jacobelli.

« Il y a eu des collabos de toutes tendances politiques »

Et le fait que Pierre Bousquet, ancien de la Waffen SS soit l’un des fondateurs du FN, n’est pas rédhibitoire pour le député. « J’imagine que vous poserez la même question à un élu socialiste en lui disant que François Mitterrand a eu la francisque et qu’il était un fidèle collaborateur du Maréchal Pétain […] Vous vous rappelez aussi que M. Papon a été ministre de droite […] Il y a eu des résistants de toutes tendances politiques, il y a eu des collabos de toutes tendances politiques ».

Les cadres du RN ont également peu goûté les mots du président de la République à leur égard dans le journal l’Humanité, qui a déclaré n’avoir jamais « considéré que le RN ou Reconquête s’inscrivaient dans l’arc républicain ». « Des propos outrageants » a tancé Marine Le Pen.

« Evidement que le président de la République insulte nos électeurs ou ceux qui s’apprêtent à voter pour nous, comme si ça allait les dissuader. Le président de la République doit être le garant de la démocratie et de la République, celui qui parle à tous les Français et pas un chef de clan en pleine panique », estime Laurent Jacobelli.

« On est face à une caste qui est en train de perdre le pouvoir »

Les propos du chef de l’Etat tranchent avec ceux tenus par son Premier ministre, Gabriel Attal, qui dans un entretien au Monde, le 6 février, ne faisait guère preuve de la même subtilité en déclarant : « Certains disaient qu’il ne fallait travailler qu’avec l’arc républicain. Moi, je considère que l’arc républicain, c’est l’Hémicycle ».

« Ils sont paumés. Ils courent comme un poulet sans tête. Ils ne savent plus quoi faire avec nous. On est face à une caste qui est en train de perdre le pouvoir […] Le président de la République fait cette déclaration à un journal d’extrême gauche, donc il sait à qui il parle. Mais à un moment donné, être président de la République, c’est avoir une vision politique, ce n’est pas tourner comme une girouette », analyse le député RN.

 

 

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