vendredi, janvier 10

Près de 800 des pompiers déployés à Los Angeles et ses environs, en Californie, aux États-Unis, sont des détenus, a indiqué jeudi 9 janvier le Département californien de correction et de réhabilitation (CDCR) à ABC News.

Selon le média américain, tous les prisonniers mobilisés s’étaient volontairement proposés pour intégrer un programme de sauvegarde rattaché au Département californien des forêts et de la protection contre les incendies (Cal Fire).

« Les pompiers du programme du CDCR sont fiers d’être intégrés aux membres du Cal Fire pour protéger des vies, des biens et des ressources naturelles dans le Sud de la Californie », a annoncé le CDCR dans un communiqué, alors que les incendies continuent de faire des ravages dans les environs de Los Angeles et ont fait au moins 10 morts.

Ces détenus viennent épauler les pompiers déjà mobilisés. CBS évoque quelque 4.700 pompiers du Cal Fire déployés, quand The Guardian parle de 2.000 soldats du feu.

Mobilisables en cas de catastrophe naturelle

Selon le CDCR, les détenus se voient attribuer des tâches spécifiques. Ils sont chargés de couper les lignes de feu et de retirer le carburant stocké qui pourrait se trouver en travers du chemin des pompiers.

Ils peuvent également réaliser des tâches liées à l’organisation des secours. Par exemple, travailler en cuisine ou à la blanchisserie dans les camps montés pour les secours mobilisés sur les lieux d’une catastrophe.

Ce recours aux détenus pour lutter contre les incendies n’a rien d’une nouveauté en Californie. Le programme de sauvegarde de l’État prévoit d’avoir recours aux détenus volontaires quand il y a un incendie ou lors de différentes sortes de catastrophes naturelles.

Au total, le CDCR s’occupe de gérer 35 camps de pompiers répartis dans 25 comtés de Californie. Deux sont dédiés à des femmes détenues.

Une réponse au manque de pompiers

Tous les détenus ne peuvent pas participer aux opérations de secours. Ils doivent être jugés physiquement et mentalement aptes à le faire par les autorités pénitentiaires. Les personnes condamnées pour des crimes ou infractions sexuels, pour meurtre, incendie criminel ou autres crimes graves ne sont pas autorisés à être déployés.

Le recours aux détenus pour combattre les incendies vient répondre à une pénurie de pompiers volontaires, cette profession étant réputée pour être mal rémunérée, selon The Guardian. Au point que le programme du CDCR est considéré comme un « soutien crucial » en cas d’événement extrême.

Ces missions sont en revanche considérées comme bien payées pour les détenus. D’après le CDCR, les prisonniers combattant les flammes sont rémunérés entre 5,80 dollars (5,63 euros) et 10,24 dollars (9.94 dollars) par jour, auxquels s’ajoute 1 dollar (97 centimes) par heure supplémentaire.

Leur participation à ces opérations permet aussi aux personnes incarcérées d’obtenir des crédits de remise de peine et d’être éligible à un emploi au sein de Cal Fire une fois qu’ils sont libérés.

Article original publié sur BFMTV.com

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