jeudi, novembre 21

Fascinant, essentiel et pourtant méconnu, le nerf vague ou pneumogastrique est le plus long de notre organisme.
Il prend ses racines à la base de notre crâne et traverse le corps jusqu’au côlon et aux organes génitaux. Il possède de multiples ramifications qui innervent le cœur, les poumons, les reins, l’estomac, mais aussi le foie et la rate.
80 % des informations motrices, sensitives, sensorielles et parasympathiques transitent par le nerf vague.

Faiblesse musculaire soudaine, palpitations, transpiration et chute brutale de la pression artérielle. Ce sont les symptômes fréquents d’un malaise vagal et c’est souvent de cette manière que l’on fait connaissance pour la première fois avec le nerf vague. Ce chef d’orchestre du système nerveux a pour mission de maintenir la balance entre le trop et le pas assez dans notre corps.

Il régule les battements de notre cœur, la digestion, la respiration et transporte les messages et informations à la fois sensoriels, conscients et autonomes. Ces messages circulent par deux branches : le système nerveux sympathique et parasympathique. Le système sympathique joue le rôle d’accélérateur quand le système parasympathique joue le rôle de frein, ralentissant le rythme cardiaque. Or, dans nos modes de vie actuels, le système nerveux sympathique est sur-sollicité au détriment de l’autre.

Comment savoir s’il existe un dysfonctionnement du nerf vague ?

Le but du nerf vague est d’acheminer en priorité les informations du système parasympathique pour contrebalancer le système sympathique. Or, si les coups d’accélérateur sont fréquents, le nerf vague s’épuise. Le malaise vagal est typiquement un signe de dysfonctionnement du chef d’orchestre. Mais ce n’est pas le seul. Il peut se manifester par des maux de tête, des troubles digestifs, des palpitations, des insomnies, de l’anxiété chronique, un indice glycémique élevé ou encore des troubles de l’humeur et des douleurs chroniques. Souvent, c’est notre hygiène de vie (alimentation, stress, manque d’activité) qui rompt l’équilibre.

Prendre soin de son nerf vague, c’est possible

Le premier geste est de prendre soin de son alimentation pour réduire les états inflammatoires. Celle-ci doit être saine, variée et équilibrée. Exit les produits ultra-transformés, trop gras ou trop sucrés. Il est important de pratiquer une activité physique régulière qui permet d’équilibrer le système nerveux et donc de stimuler le nerf vague. Le yoga est particulièrement recommandé pour rééquilibrer notre super nerf. Vous pouvez aussi intégrer dans votre routine quotidienne des exercices de respiration (abdominale ou cohérence cardiaque) et de la méditation pour restaurer l’équilibre entre système sympathique et parasympathique. N’hésitez pas à prendre quelques minutes par jour pour vous relaxer, faire des activités qui vous font du bien. Enfin, dernière astuce : faire des gargarismes, matin et soir pendant trente secondes, est un très bon moyen de tonifier le nerf vague, qui passe par la gorge !


Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

Partager
Exit mobile version