jeudi, juillet 4

L’autre jour, je fus saisi par une brève sur le site Vitisphère, sous la plume du toujours excellent Alexandre Abellan. Lors d’une vente aux enchères, une barrique de Ducru Beaucaillou 2022 a trouvé acquéreur à 54 900 euros, hors frais de vente. Ces bouteilles, vous ne les trouverez pas en magasin en dessous de 250 euros.

Certes Ducru Beaucaillou est un grand cru classé en 1855 de haute réputation, certes il est situé à Saint-Julien, certes… mais là où les bras m’en sont tombés, c’est quand on a comparé cette chose au prix de vente d’un litre de bordeaux en vrac. Tenez-vous bien, j’espère que vous êtes assis : on est à moins d’un euro le litre pour le vrac. Le cru classé coûte donc 225 fois plus cher !

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Cette affaire, c’est Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure. Le propriétaire-qui-rit y a été de son couplet sur le fait que le problème n’est pas la survalorisation des grands crus, mais la sous-valorisation des petits crus. C’est vrai, et ce n’est pas vrai. Il faut une politique cohérente du vignoble afin de ne pas séparer totalement les uns des autres. Malheureusement, c’est ce qui s’est passé depuis de longues années.

En passant par la Bourgogne

Pour bien comprendre, faisons un détour chez les camarades bourguignons. On y valorise à des prix stratosphériques les grands crus et cela tire vers le haut les villages (moyens crus) et les bourgognes génériques (petits crus). L’astuce bour […] Lire la suite

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