Pernod Ricard a annoncé jeudi renoncer à son partenariat signé en début de semaine avec le Paris Saint-Germain.
L’entreprise a cédé à la fronde des supporters marseillais, ulcérés à l’annonce de cette annonce.
Un revirement soudain. Face à la contestation des supporters marseillais, Pernod Ricard a annoncé jeudi renoncer à son partenariat avec le rival du Paris Saint-Germain, tout fraîchement négocié. « Cela fait plus de 90 ans que l’histoire de Ricard se confond avec Marseille qui l’a vu naître, grandir et l’inspirer. Et ce lien est plus fort que tout. C’est donc une décision qui vient du cœur que je prends aujourd’hui », indique le PDG du groupe, Alexandre Ricard, dans un communiqué. Le dirigeant a fait ce choix « en entendant ceux qui en font le succès, dont nos collaborateurs en France, nos clients et nos actionnaires ». Son entreprise « continuera fièrement à revendiquer ses origines et la sincérité des liens qui unissent (ses) marques à leurs communautés », conclut-il.
« Une trahison »
Pour rappel, l’entreprise de spiritueux et le club de la capitale a conclu en début de semaine un partenariat qui faisait de la firme le seul fournisseur de champagne et de spiritueux du PSG. Mais depuis que cet accord a été rendu public, la grogne n’a fait que monter dans le sud-est de la France, terres historiques de Pernod Ricard, sur fond de rivalité historique au football. De nombreux supporters marseillais ayant fait part de leur indignation ont même appelé au boycott de la marque sur les réseaux sociaux. « C’est une trahison », a réagi auprès de TF1info, l’un des fans olympiens, Thibault. « Certaines marques oublient trop souvent d’où elles viennent et comment elles ont grandi. Aujourd’hui, le pastis est connu grâce au rayonnement de la ville de Marseille, ça fait de la peine de voir que le groupe trahit ses racines », a encore pointé le Marseillais de 27 ans.
La controverse s’est aussi invitée dans la sphère politique. « Je n’étais pas content de voir ça », s’est insurgé Benoît Payan, le maire de la cité phocéenne. « Il y a beaucoup de choses à dire (au dirigeant de la société). D’abord, je vais lui demander comment et pourquoi on en arrive à aller soutenir le PSG », a-t-il ajouté.
Après le rétropédalage, l’édile s’est sobrement félicité. « Restons à Marseille », écrit-il, avec un émoji.