dimanche, septembre 22

Quand Emmanuel Macron a été élu pour la première fois à l’Élysée en 2017, la presse japonaise rapportait sur un ton admiratif l’ascension d’un si jeune président, qui était alors âgé de “seulement” 40 ans.

Il faut dire que, au Japon, voir un quarantenaire prendre la tête du pays est presque inimaginable. Le plus jeune Premier ministre que l’archipel ait élu, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est Shinzo Abe, qui avait 52 ans lors de la formation de son premier gouvernement en 2006.

Si bien que dans la course à la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir, Shinjiro Koizumi, ancien ministre de l’Environnement et l’un des candidats favoris, tente de faire de sa jeunesse – il a 43 ans – un atout face à ses rivaux plus âgés que lui.

Le scrutin, qui aura lieu le 27 septembre, est crucial, car son vainqueur sera assuré de succéder à Fumio Kishida, et de devenir ainsi le nouveau Premier ministre ou la nouvelle Première ministre du Japon.

À l’approche de l’élection, le quotidien japonais Mainichi Shimbun a donc interrogé Yusuke Tanaka, responsable de l’institut de recherche Public Meets Innovation, qui a mené une étude comparative entre le Japon et des pays scandinaves, ces derniers élisant souvent des dirigeants politiques très jeunes (à l’instar de l’ancienne Première ministre finlandaise Sanna Marin, âgée de 34 ans lors de son élection).

Selon ses études, le taux d’élus japonais de moins de 46 ans s’établit seulement à 22,2 %, loin derrière des pays européens comme les Pays-Bas, la Suède et la Finlande (autour de 45 %).

“Des obstacles financiers trop élevés”

Pour le chercheur japonais, cet écart s’explique notamment par le mode de scrutin. Si ces pays européens choisissent leurs élus nationaux uniquement sur des listes proportionnelles, ce n’est pas le cas du Japon, qui a recours en partie au scrutin uninominal majoritaire à un tour.

En règle générale, le système proportionnel […] donne plus de poids aux groupes minoritaires. Même dans un pays vieillissant, avec ce mode de scrutin, il est plus facile pour les jeunes candidats de se faire élire”, analyse Tanaka.

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