mardi, avril 8

Le Cern vient de franchir une étape décisive dans son nouveau projet d’accélérateur de particules géant, le Futur collisionneur circulaire (FCC), un anneau de près de 91 kilomètres qui pourrait succéder à l’actuel Grand collisionneur de hadrons (LHC – 27 km), à l’horizon 2047. L’étude de faisabilité, rendue publique cette semaine, conclut à la possibilité technique de réaliser cette infrastructure scientifique majeure : un monstre imaginé pour traquer l’invisible. Mais pourquoi les scientifiques veulent-ils construire une « machine » aussi gigantesque ?

« Notre mission au Cern est d’essayer de décrire l’origine microscopique de l’univers et son évolution depuis le début des temps jusqu’à la fin des temps », explique Patrick Janot, physicien au Cern depuis 1987, très impliqué dans ce projet, aux journalistes francophones réunis pour une conférence de presse. Or, si le modèle standard de la physique des particules, couronné par la découverte du boson de Higgs en 2012, décrit parfaitement les observations réalisées jusqu’à présent, de nombreuses questions fondamentales restent encore sans réponse.

Les mystères de l’univers en ligne de mire

Quelque chose coince quelque part… « Il y a des questions essentielles pour lesquelles le modèle standard ne propose aucune réponse », insiste Patrick Janot. Quid de la matière noire, cette ombre qui pèse 80 % des galaxies ? De l’antimatière, évaporée après le Big Bang alors qu’elle aurait dû égaler la matière ? Des neutrinos […] Lire la suite

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