Il ne s’agit pas de l’expression la plus élégante du répertoire de la langue française, mais elle a le mérite d’être efficace… À partir du moment où on a été confronté au jet d’urine du bovidé, « il pleut comme vache qui pisse » prend tout son sens.
L’expression est née dans la deuxième moitié du XIXe siècle et serait dérivée de « pleurer comme une vache », qui signifie pleurer beaucoup pour pas grand-chose. Aussi, aujourd’hui, au Québec, on « braille comme une vache qui pisse » quand on pleure à chaudes larmes. Finalement, entre l’urine et les larmes, la frontière est ténue.
Sacrée quantité
L’expression « Pleuvoir comme vache qui pisse » aurait émergé après qu’un observateur a remarqué l’abondance du flux d’urine d’une vache, ce jet puissant évoquant une pluie diluvienne. Ainsi est née cette métaphore imagée. À l’inverse, l’expression « C’est du pipi de chat » signifie qu’une chose est insignifiante ou anodine, comparant la faiblesse du jet de l’urine d’un chat à quelque chose de négligeable.
Mais le flux d’urine du bovin est-il vraiment si torrentiel ? Eh bien, il faut savoir qu’en général une vache évacue dix à vingt litres d’urine par jour, en urinant six à huit fois… et parfois même dix-neuf. La vache ! Elle doit une telle performance à sa consommation d’eau : elle peut boire entre 50 et 120 litres d’eau par jour, selon que c’est une vache à lait ou à viande. Sacrée descente !
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