Un drame qui devient politique. En Serbie, les autorités sont mises sous pression après la mort, il y a un mois, de quinze personnes dans l’effondrement du toit d’une gare ferroviaire au nord du pays. Dimanche 22 décembre, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Belgrade pour exiger que les dirigeants serbes assument leurs responsabilités.
Depuis plus de sept semaines, le gouvernement doit rendre des comptes à la suite de ce drame survenu dans la ville de Novi Sad, de nombreux protestataires accusant les autorités de corruption et de contrôle insuffisant.
Le rassemblement de dimanche dans la capitale serbe, organisé par des étudiants, a commencé par quinze minutes de silence en hommage aux victimes, a constaté l’AFP. Ses participants ont alors tenu en l’air leurs téléphones portables allumés. Des agriculteurs, des acteurs et d’autres personnes en provenance de toute la Serbie y étaient aussi présents.
La démission du Premier ministre réclamée
Les manifestants, dont le nombre a été évalué à 29 000 par le ministère de l’Intérieur, ont occupé la place Slavija, bloquant ainsi pratiquement tout le centre-ville. Ils réclamaient la démission du Premier ministre Milos Vucevic ainsi que du maire de Novi Sad à la suite de la catastrophe et que les responsables dans cette affaire comparaissent devant les tribunaux.
Les étudiants demandent en outre que ceux qui les ont agressés au cours des précédentes manifestations soient jugés et l’annulation des poursuite […] Lire la suite