vendredi, juin 28

Candidat en Corrèze, François Hollande renoue avec la campagne électorale et assure n’avoir « aucun compte à régler »

Serrer des mains, sourire pour les photos, boire une bière cul sec… François Hollande a renoué, samedi, avec la campagne électorale en déambulant dans les rues de Tulle et d’Ussel, en Corrèze, où il est candidat aux prochaines législatives. Député de la 1re circonscription du département de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012 avant d’être élu président, le socialiste se représente cette année sous la bannière du Nouveau Front populaire (NFP) face à quatre personnalités qui étaient déjà toutes candidates en 2022 : le député sortant, Francis Dubois (Les Républicains), Maitey Pouget (Rassemblement national), Gilles Oguinena (Reconquête !) et Marie-Thérèse Coinaud (Lutte ouvrière).

« Il a été président, qu’y a-t-il de mieux ? Mais l’accueil est positif, c’est le roi des selfies. On sent une adhésion », veut croire son suppléant Philippe Brugère, maire de Meymac. De son côté, son principal adversaire, Francis Dubois, a pointé auprès de l’Agence France-Presse (AFP) le grand écart idéologique entre le socialiste et ses alliés, notamment « insoumis ». « On a un individu social-démocrate, qui s’allie avec [Jean-Luc] Mélenchon qui veut le chaos, la révolution, l’obscurantisme », a déclaré le candidat adoubé par le camp macroniste, estimant que « c’est tout ce que les citoyens vomissent d’un homme politique ».

Dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP), François Hollande a répondu qu’il « entendait » les critiques sur son alliance avec le NFP, qui comprend nombre de politiques qui s’étaient opposés à sa politique quand il était président, qualifiés à l’époque de « frondeurs ». « Je me situe dans le cadre d’une union, parce qu’il faut la faire, mais sans aucune forme de confusion », a-t-il assuré. « Je pense que d’ailleurs, dans ce moment, Jean-Luc Mélenchon devrait plutôt être discret, parce qu’il doit mesurer quand même le degré d’hostilité sur sa personne, en tout cas sur ses expressions. Son silence, son retrait seraient sans doute souhaitables pour beaucoup de candidats, y compris de La France insoumise », a-t-il ajouté.

Questionné sur son désir de « revanche » face à Emmanuel Macron, qui était le secrétaire général adjoint de son cabinet à l’Elysée de 2012 à 2014 avant qu’il ne le nomme ministre de l’économie (2014-2016), François Hollande a assuré que ce n’était ni son sentiment ni sa motivation. « Je pense que c’est Edouard Philippe qui a le mieux résumé la situation, c’est-à-dire que le macronisme, c’est terminé. Si tant est que ça ait existé, mais c’est terminé, je le dis sans hostilité particulière. Je n’ai aucun compte à régler. Pas du tout. Tout ça est passé », a-t-il déclaré à l’AFP.

Le socialiste, qui accuse son successeur d’avoir « abîmé » les partis et « l’esprit public », a par ailleurs promis qu’il n’avait « aucune » ambition derrière : « J’ai déjà été président, pourquoi redevenir député, là ? Il n’y a pas d’élection présidentielle. Quel serait l’intérêt ? », a-t-il questionné reconnaissant toutefois que, s’il était élu, il ne serait pas « un député comme les autres ».

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