dimanche, juin 30

Olivier Faure défend une relance économique par la demande, Gabriel Attal estime que de fortes hausses de salaires coûteraient trop cher aux entreprises

« L’Espagne a augmenté le smic de 47 % », soutient Olivier Faure pour défendre les hausses de salaire inscrites dans le programme du Nouveau Front populaire. Le smic concerne aujourd’hui surtout « des femmes qui élèvent seules leurs enfants », insiste-t-il.

Pour aider les PME et les TPE, déclare M. Faure, « on créera une péréquation entre les grandes et les petites entreprises » pour une meilleure répartition des aides publiques, au bénéfice de « ceux qui ont besoin de faire repartir la machine économique ». « Ce qui leur manque, c’est la consommation populaire », ajoute-t-il, défendant une relance économique par la demande.

Gabriel Attal soutient plutôt l’augmentation systématique des pensions de retraite. « C’est la loi… », lui fait remarquer M. Faure. Le premier ministre estime qu’une forte augmentation des salaires n’est pas tenable pour les entreprises car cela augmenterait leurs charges, et attaque le programme économique de ses adversaires : « On va baisser tous les taux de TVA, et comme par magie cela sera financé ? », ironise Gabriel Attal, qui répète n’avoir aucune intention d’augmenter les impôts.

M. Bardella, lui, évoque le déficit de la France. Comment allez-vous le résorber ?, lui demande en substance le premier ministre. En mettant fin à l’immigration, répond le président du RN.

Olivier Faure, qui accuse Gabriel Attal d’avoir « vidé les caisses de l’Etat », dit « assumer » une hausse des impôts pour « les super-riches ». En revanche, poursuit-il, « je ne veux pas que les Français de la classe moyenne et des classes populaires paient plus d’impôts ». Le premier ministre justifie en partie la dette par les aides accordées pendant l’épidémie de Covid-19. « C’est normal que les gens qui ont moins payent moins, et que ceux qui ont plus paient plus », martèle le patron du PS.

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