samedi, novembre 16

Confrontée à un pic de pollution atmosphérique, la ville indienne de New Delhi se trouve plongée dans le smog, un épais mélange de brume et de fumée.
Dangereux pour la santé, cet épisode de pollution a conduit à une série de mesures drastiques, parmi lesquelles la fermeture temporaires des écoles primaires.

Dans la capitale indienne New Delhi, les écoles primaires sont restées fermées par précaution en cette fin de semaine, en raison du premier « pic » de pollution atmosphérique enregistré cette saison.

Pour la quatrième journée consécutive, la qualité de l’air a été considérée vendredi comme « dangereuse », et ce en plusieurs points de l’agglomération de 30 millions d’habitants. Un résultat basé sur un indice dit « AQI », qui a rendu compte de fortes concentrations en microparticules toxiques.

Plusieurs mesures d’urgence

Pour protéger la population, les autorités locales ont décrété jeudi et jusqu’à nouvel ordre la fermeture des écoles primaires de la ville, l’interruption des chantiers, mais également l’interdiction de la circulation des véhicules diesel les plus anciens et l’arrosage des zones les plus polluées. 

Interrogé par l’AFP, un habitant de Dehli a estimé que « le gouvernement a bien fait de fermer les écoles », expliquant avoir un « enfant de 8 ans qui souffre de toux depuis quelques jours ». Le protocole imposé par les autorités prévoit que les élèves des établissements scolaires fermés continuent à suivre des cours à distance.

Un tel pic de pollution n’est pas unique du côté de New Dehli : chaque année au début de l’hiver, la capitale indienne se trouve enveloppée d’un épais brouillard. Celui-ci est constitué des rejets des industries et de la circulation automobile, auxquelles s’ajoutent les fumées des brûlis agricoles saisonniers. Ce « smog », tel qu’on le surnomme, est à l’origine de milliers de décès prématurés chaque année, une mortalité accrue que de nombreuses études scientifiques ont documentée.

Les concentrations en microparticules PM2.5 (les plus nocives, car se diffusant directement dans le sang) atteignaient vendredi à l’aube un niveau 26 fois supérieures à la norme quotidienne tolérée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Jusqu’à présent, les initiatives des autorités locales pour réduire la pollution sont restées vaines. 

Selon l’OMS, la pollution atmosphérique peut causer des maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que des cancers du poumon. Une étude publiée en juin a établi que la pollution de l’air était responsable de 11,5% de la mortalité à Delhi, soit 12.000 morts par an.


TD avec AFP

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