dimanche, décembre 7

  • Deux policiers ont été suspendus de leurs fonctions et placés en garde à vue, accusés d’avoir violé une jeune femme au dépôt du tribunal de Bobigny.
  • L’un d’eux a été mis en examen ce samedi pour viol aggravé, selon son avocat Me Xavier Nogueras.

L’affaire secoue la police et a fait réagir au plus haut sommet de l’État. « S’ils sont avérés, ces agissements sont extraordinairement graves et inacceptables », a indiqué jeudi dans une déclaration à l’AFP le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez après que deux policiers ont été accusés de viol sur une jeune femme au dépôt du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Voici ce que l’on sait de cette affaire à ce stade. 

Une plainte déposée pour deux viols

Dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 octobre, une femme dit avoir été violée deux fois, par deux policiers au dépôt du tribunal de Bobigny. Celle-ci a déposé plainte pour ces faits, qui se seraient produits à 3h du matin, a appris le service police-justice de TF1-LCI le vendredi 31 octobre. Au moment des faits dénoncés la plaignante âgée de 26 ans était « déférée au parquet de Bobigny pour des faits de soustraction par un parent à ses obligations légales, compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant », a indiqué le procureur de la République de Bobigny jeudi 30 octobre.

Deux policiers âgés de 23 et 35 ans

Entrés récemment dans la police, les deux agents, un gardien de la paix et gardien de la paix stagiaire, sont âgés de 23 et 35 ans. Ils ont été placés en garde à vue jeudi et suspendus de leurs fonctions. 

Selon son avocat, Me Xavier Nogueras, l’un d’eux a été mis en examen samedi pour viol aggravé.

Les deux hommes ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la femme, consenties selon eux. C’est sur la base d’un rapport administratif adressé par les policiers reconnaissant des relations mais sans notion de contrainte selon eux, que les investigations ont débuté.

La scène filmée

Selon nos informations, la scène a été filmée par les policiers avec un téléphone portable au moment des faits.

Enquête en cours

L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie de l’enquête du chef de viols par personnes abusant de l’autorité que lui confèrent leurs fonctions. De son côté, le tribunal de Bobigny, géographiquement compétent, s’est dessaisi au profit du parquet de Paris. « Les investigations se poursuivent », avait précisé le parquet jeudi soir.

J.F. avec le service police-justice de TF1-LCI

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