jeudi, mai 2

Anne Hidalgo refuse de classer la tour Eiffel au titre des monuments historiques, ce que réclame Rachida Dati.
La maire de Paris veut d’abord que l’État verse l’argent qu’il doit pour son entretien.
Ce vendredi, la ministre de la Culture lui répond que l’argent sera versé « dès que les travaux auront été effectués et les factures présentées ».

La guerre entre Anne Hidalgo et Rachida Dati sur fond de tour Eiffel se poursuit. Face au refus de la maire de Paris de demander le classement de l’édifice au titre des monuments historiques et à ses incriminations envers le ministère de la Culture accusé de ne pas verser ce qu’il doit pour l’entretien de la Dame de fer, Rachida Dati réplique. Dans un message posté ce vendredi matin sur X, la ministre accuse l’édile parisienne d’« insinuations malveillantes ».

« Anne Hidalgo est manifestement mal informée. Le ministère de la Culture s’est acquitté de toutes les factures qui lui ont été présentées », assure Rachida Dati. « Pourront être versés par le ministère de la culture 1,4 million d’euros restant à la Sete », sa société d’exploitation, « dès que les travaux auront été effectués et les factures présentées ». « Il n’y a donc aucun retard du côté de l’administration du ministère de la Culture qui fait les versements, comme à l’accoutumée », écrit-elle.

« Qu’elle s’acquitte déjà de son dû »

Jeudi sur TF1, la maire socialiste de la capitale avait déclaré : « Je dirais à Madame Dati quand l’État doit encore 1,4 million d’euros pour les travaux de la tour Eiffel, qu’elle s’acquitte déjà de son dû, puisqu’on travaille évidemment avec l’État et les architectes du patrimoine ». Interrogée par Adrien Gindre, elle avait dit qu’elle ne demanderait pas le classement de la tour Eiffel au titre des monuments historiques, comme le réclame la ministre de la Culture. « C’était André Malraux, le plus grand ministre de la Culture que la France ait eu, à part Jack Lang, qui lui-même avait écarté cette idée du classement », avait-elle avancé.

Aujourd’hui, la Dame de fer est seulement inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1964, ce qui offre un niveau de protection moindre. Rachida Dati avait réclamé son classement pour permettre à l’État « si nécessaire d’engager des travaux d’office ». Mais selon Anne Hidalgo, la Tour, propriété de la mairie qui délègue la gestion à sa Société d’exploitation (Sete), « est mieux protégée avec ce que l’on y fait : on y met plus de 360 millions d’euros d’investissement » sur l’ensemble de l’actuel contrat de délégation de service public.


J.F

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