dimanche, juin 23

Des militants d’ultradroite ont défilé à nouveau, ce samedi, en plein cœur de la capitale.
Plusieurs centaines de militants antifascistes se sont réunis à Paris pour commémorer la mort de l’un d’entre eux.
Initialement interdite, cette manifestation annuelle avait été finalement autorisée par la justice.

Leur service d’ordre était encagoulé. Vêtus de noirs, lunettes sombres sur le nez, brandissant des drapeaux barrés de la croix celtique, plusieurs centaines de militants d’ultradroite ont manifesté à Paris ce samedi 11 mai à l’appel du « Comité du 9-mai ». Comme chaque année, ce groupuscule néofasciste a appelé à battre le pavé pour commémorer le 30ᵉ anniversaire de la mort de l’un des leurs, Sébastien Deyzieu, décédé en 1994.

Un défilé sans incident

Derrière une banderole « Sébastien présent », les militants de ce groupuscule d’ultradroite ont marché de Port-Royal jusqu’à la rue des Chartreux. C’est au numéro 4 qu’ils se sont recueillis devant l’immeuble où ce militant d’un mouvement pétainiste avait fait une chute accidentelle mortelle lors d’une manifestation. Quelques rues plus haut, devant le Panthéon, des militants antifascistes avaient quant à eux déployé un « village antifasciste », composé de stands et d’une buvette, pour dénoncer le rassemblement d’ultradroite.

« Aujourd’hui, il y a des néonazis qui manifestent à nouveau, année après année, dans les rues de la capitale », a déploré auprès de l’AFP un porte-parole de l’organisation La Jeune garde antifasciste, Raphaël Arnault. « Nous, on est là pour montrer nos positions, avec une alternative à leurs idées. » Surveillé par d’importants effectifs des forces de l’ordre, le défilé s’est déroulé sans incident.

La préfecture de police de Paris avait initialement interdit cette manifestation annuelle en arguant d’un risque de troubles à l’ordre public. Mais le recours devant le tribunal administratif de Paris formulé par les organisateurs avait été accepté à la veille de l’événement, la justice estimant dans un jugement rendu samedi matin qu’elle portait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ».


F.S. avec AFP

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