mercredi, décembre 17

Les marchés obligataires mondiaux ont été ébranlés par les propos du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda, qui a soulevé, le 1er décembre, l’hypothèse d’une hausse prochaine des taux d’intérêt. A priori, les déclarations mesurées d’un raisonnable banquier central ne devraient pas avoir cet effet. Seulement voilà, la BoJ est aujourd’hui le canari dans la mine de charbon. Une hausse des taux au Japon pourrait indiquer que d’autres économies lourdement endettées, dont les Etats-Unis, seront prochainement poussées à leur tour à augmenter leur taux, avec toutes les conséquences néfastes que cela implique.

La dette publique japonaise totale, en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), est de l’ordre de 230 %, soit le double des niveaux américain et français. Cela ne posait pas de problème tant que les taux d’intérêt se situaient aux alentours de zéro. Si, en revanche, les taux d’intérêt augmentent, pour atteindre, disons, 4 %, le service de la dette pèsera lourd.

Il n’existe pas de solution facile au problème de la dette japonaise. La part des impôts dans le PIB japonais est supérieure à la moyenne de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La population âgée rend difficile tout effort de réduction des coûts des pensions de retraite et des soins de santé. Enfin, comme d’autres pays, le Japon est aujourd’hui confronté à des pressions géopolitiques qui l’incitent à dépenser davantage pour sa défense.

Le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, et la première ministre, Sanae Takaichi, à Tokyo, le 18 novembre 2025.

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