samedi, octobre 5

L’an dernier, en France, plus de 20.000 hectares de végétation ont brûlé.
Pour mieux lutter contre ces feux, tous les départements, même les moins concernés, investissent des milliers d’euros dans du nouveau matériel.
Des équipements qu’il faut ensuite tester sur le terrain.

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LE WE 13H

C’est dans le Rhône que sont construits les camions de pompiers de demain, comme on le découvre dans le reportage du 13H ci-dessus. Parmi lesquels une série de 150 camions citernes qui vont bientôt sortir des usines. À la clé, plus d’électronique et des camions plus fiables, plus solides, et à la cabine plus ergonomique. « Pour un camion comme ça, on est entre 400.000 et 500.000 euros. Pour les feux de forêt, c’est ce qui se fait de mieux », indique au micro de TF1 Cyril Guillemin, directeur général de Desautel Véhicules. La livraison est prévue dans quelques semaines. 

Si les conditions se dégradent, tout est amené à sécher et on pourrait avoir des feux de plus grande intensité au cours de l’été 2024.

Commandant Jean-Baptiste Merley, référent départemental feux de forêt, Sdis 42

Presque tous les départements français vont en bénéficier, des plus habitués aux incendies comme le département de l’Ariège ou encore Marseille, à ceux qui le sont un peu moins, telle la Saône-et-Loire qui souffre de plus en plus du changement climatique. Dans une autre usine près de Lyon, on prévoit de doubler la production l’année prochaine. « Aujourd’hui, on est capable de fournir 100 véhicules feux de forêt par an. À terme, à juin 2025, il faut qu’on arrive à en fournir entre 220 et 250 par an », explique William Papon, directeur de Gimaex Fire Truck. 

Reste à s’habituer à cette nouvelle technologie sur le terrain. Ainsi, pour un camion de 14 tonnes fournit dans la Loire en 2023 et financé par l’État à la suite des incendies record en Gironde, il est testé régulièrement dans des zones difficiles d’accès lors d’exercices. Les sapeurs-pompiers en réalisent plusieurs fois par an. « On est là pour que le jour J, il soit prêt », souligne le sergent Arnaud Urbaniak, instructeur tout terrain. Il faut apprendre à dompter ces nouveaux équipements, parfois difficiles à prendre en main. « C’est lourd et c’est pas évident », admet une jeune recrue. 

Par ailleurs, les réalités sur le terrain évoluent. Avec les pluies abondantes cette année, la végétation a beaucoup poussé. « Si les conditions se dégradent, tout est amené à sécher et on pourrait avoir des feux de plus grande intensité au cours de l’été 2024 », assure le commandant Jean-Baptiste Merley, référent départemental des feux de forêt au sein du Sdis 42. 

Cette expertise à la française, beaucoup nous l’envient. Illustration chez un constructeur où un client suisse vient récupérer sa commande. « On est en Suisse, clairement aux balbutiements des feux de forêt et la France a beaucoup d’expérience là-dessus. Elle a fait beaucoup d’expérience sur les véhicules et on vient chercher le savoir-faire où il est », avance Christian Donnet, officier technique sapeurs-pompiers. Un savoir-faire acquis depuis plusieurs années. En 2023, plus de 88 000 sapeurs-pompiers ont été formés pour lutter contre les feux de forêt. 


V. F | Reportage TF1 : Florian Chevalley et Sylvain Thizy

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