- La tempête Benjamin s’est éloignée de la France, vendredi.
- Le phénomène a provoqué quelques dégâts, notamment sur les lignes électriques.
- Les équipes d’Enedis doivent désormais réparer les dégâts au plus vite.
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Le 13H
Vous n’y voyez pas grand-chose, eux non plus. Cela fait environ 24h que Frédéric et Agnès vivent dans l’obscurité presque totale. Impossible pour eux d’ouvrir les volets électriques. Heureusement, le couple peut compter sur deux lampes à huile qu’il avait conservées. « La vie moderne oblige, on n’a plus de téléphone portable et la maison est entièrement domotisée donc plus d’électricité, plus d’action possible sur les volets, sur quoi que ce soit »,
raconte Frédéric.
Dans la ville de Lacanau (Gironde) où ils résident, les rafales ont soufflé jusqu’à 130 km/h lors du passage de la tempête Benjamin, endommageant les lignes électriques. Et le courant ne devrait être rétabli que ce soir au plus tôt. Face à cette situation, chaque heure qui passe inquiète Martine. Sa voisine Sylvie ne peut plus compter sur son bracelet médical. « C’est une assistance qui se recharge tous les jours, donc si elle n’est pas rechargée, elle ne peut pas être en contact avec les services médicaux »,
alerte-t-elle.
Débrouille
Face à l’urgence, la course contre-la-montre se poursuit pour Enedis. À la mi-journée en Gironde, ses agents tentaient toujours de réparer un câble électrique arraché du pylône par la force du vent. « Il y a dans toute la France plus de 1.000 techniciens qui sont aujourd’hui sur le terrain pour rétablir le courant le plus vite possible, mais nous ne pouvons intervenir que dans les meilleures conditions de sécurité, ce qui nécessite parfois des délais un petit peu longs »,
justifie François-Xavier de Boutray, directeur territorial à Enedis Gironde.
Privé du réseau général d’électricité depuis près de deux jours, Patrick a activé le mode débrouille. Sept heures par jour, il utilise un groupe électrogène qui lui permet « d’alimenter les congélateurs, les frigos, le chauffage aussi ». Sa femme Dominique passe, avec lui, l’essentiel de son temps dans le garage, où se trouve… Une gazinière. « Je suis heureuse de ne pas l’avoir jetée ! Depuis deux jours, je fais tout sur ma cuisinière dans le sous-sol », s’amuse-t-elle.
Les interventions des agents municipaux et des équipes d’Enedis se poursuivront toute l’après-midi pour éviter que les habitants ne passent une nouvelle nuit sans électricité.










