vendredi, septembre 27

Si on ne présente plus le Mont Saint-Michel, l’un des sites les plus visités de France, son cousin anglais est moins connu.
Le JT de TF1 vous emmène visiter le St-Michael’s Mount, lui aussi relié au continent par une digue que l’on peut franchir à marée basse.
Les deux ont failli être reliés par un projet un peu fou.

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Le 20H

Elle semble avoir été posée délicatement sur la mer, à 400 mètres du littoral des Cornouailles. Si cette île vous rappelle la Normandie, ce n’est pas un hasard. Le sentiment est que le monde, c’est le petit frère du Mont-Saint-Michel, comme son homologue français. Il est accessible à pied uniquement à marée basse. 

Heureusement, lorsque la chaussée est submergée, des bateliers enchaînent les allers-retours pour conserver l’accès à l’île. « En pleine saison, on fait chacun 30 à 40 allers-retours avec neuf bateaux, on peut emmener 5000 personnes par jour, sans compter le personnel », assure Josh Sedgeman, batelier en chef.

Le trajet ne dure que quelques minutes. Le site anglais est plus intimiste que le français. Au lieu de l’abbaye surmontée de sa flèche représentant saint Michel, on trouve en Angleterre une chapelle construite par les moines normands au XIIᵉ siècle. Au Moyen Âge, les moines français du Mont Saint-Michel ont développé ce site comme un second lieu de culte. Repris par la couronne anglaise, Saint Michael’s Mount devient une forteresse de défense, puis est finalement racheté par une famille au XVIIᵉ siècle. Elle y habite toujours et le laisse ouvert aux visiteurs.

« Je ne m’attendais pas du tout à qu’il y ait une petite sœur jumelle du Mont Saint-Michel en Angleterre. C’était hyper étonnant. Du coup, on s’est dit, pourquoi pas le visiter ? », témoigne une touriste française. » « Moi je trouve ça beaucoup plus intimiste, beaucoup plus agréable, en plus il y a un peu moins de monde », apprécie une autre.

« Un environnement unique »

Si les deux monts sont très différents, leurs destins ont failli se lier au XIXᵉ siècle. La famille Saint-Aubin, propriétaire du site anglais, envisage alors d’acheter le mont français pour un projet un peu fou : construire un tunnel entre les deux sites. Les 330 kilomètres qui séparent les deux sites ont découragé l’entreprise. Pas de regrets pour les touristes qui profitent de leur Mont Saint-Michel préservé. « Une fois que tu as vu cet endroit, tu veux immédiatement y revenir. C’est tellement beau que nous avons voulu y retourner », confie un couple. 

Conçus il y a plus de 200 ans pour être observé depuis les fenêtres du château, les jardins sont une spécificité du Mont Saint-Michel anglais. « Nous avons un environnement unique, le reflet de la lumière dans la mer, la chaleur du granit, l’exposition au soleil toute la journée, du sel dans l’air. Ça aide à faire pousser toutes ces belles plantes », se réjouit le responsable, Darren Little. 800 variétés de plantes parviennent à y pousser, y compris des plantes tropicales et méditerranéennes. 

Darren peut dire que c’est son jardin parce qu’il habite à quelques mètres. Un privilège réservé à la famille, propriétaire des lieux et à quelques fidèles employés. « Après 17 h, on a l’île pour nous. Toute l’île devient notre jardin. En fait, tout le monde est parti. Il reste les habitants. 33 personnes, onze familles. » 

Même avec 350.000 visiteurs par an. Le mont anglais est bien moins fréquenté que le Mont-Saint-Michel français et ses 2 millions et demi de touristes, mais il est devenu incontournable dans le paysage des Cornouailles. Cette île chargée d’histoire s’est fait une place dans le cœur des Britanniques et espère continuer à fasciner les touristes du monde entier.


La rédaction de TF1 | Reportage Élise Stern, Clément Dubrul

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