Dans le département de l’Eure, un supermarché de Val-de-Reuil exige une pièce d’identité pour délivrer un chariot.
Une mesure qui divise les clients.
Et pose la question de la légalité d’une telle mesure.
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Le 20H
Devant un supermarché situé à Val-de-Reuil (Eure), ne cherchez plus les chariots, ils ont totalement disparu du parking. Notre journaliste décide donc de se renseigner dans le magasin. « On échange un chariot contre une pièce d’identité », nous fait-on savoir dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.
La mesure a été mise en place pour lutter contre les vols de chariots de plus en plus nombreux. Mais la démarche semble diviser les clients. « Ça oblige les gens à être un peu plus corrects », approuve une femme, quand un homme estime que cela est « contraignant, pour tout le monde. »
Un chariot traditionnel coûte 150 euros
Cette méthode est également illégale : un magasin n’est pas habilité à garder une pièce d’identité. Contactée, l’enseigne n’a pas souhaité répondre à nos demandes d’interviews.
Les vols de chariots sont la hantise de toutes les chaînes de la grande distribution. Certains finissent dans les rues, d’autres dans les fleuves. Sur Internet, des vidéastes s’amusent même à les détourner en voiture de course. C’est un cauchemar pour les municipalités, qui doivent ramasser les chariots abandonnés, mais aussi pour les hypermarchés. Car un chariot traditionnel coûte 150 euros.
Un magasin situé à Argenteuil (Val-d’Oise) en voyait disparaître une vingtaine tous les mois. Pour stopper le phénomène, le directeur les a donc fait modifier. « La société a installé un système de frein sur une des roues. On l’a délimité au sol par une bande rouge pour que nos clients le sachent. Et quand vous dépassez la bande rouge, vous êtes bloqué », présente Florian Bellard, le gérant de cet Intermarché.
Le blocage s’active grâce à un système d’aimant enterré dans le sol, qui stoppe les roues. Le dispositif a nécessité 15.000 euros d’investissement au total, qui ont été vite amortis. « C’est rentable. (…) On voit vraiment la différence, les caddies sont vraiment utilisés par nos clients maintenant », poursuit Florian Bellard.
Cette installation est tellement pratique que 500 magasins l’ont déjà adoptée.